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ster, et de l'acquit de leurs devoirs civiques; 3 ceux a qui il avait ete refuse des certificats de civisme; 4 les fonctionnaires publics suspendus ou destitues de leurs fonctions par la convention nationale et par ses commissaires; 5 les ci-devant nobles, les maris, femmes, peres, meres, fils ou filles, freres ou soeurs, et agens d'emigres, qui n'avaient pas constamment manifeste leur attachement a la revolution; 6 ceux qui avaient emigre dans l'intervalle du 1er juillet 1789 a la publication de la loi du 8 avril 1792, quoiqu'ils fussent rentres en France dans les delais determines. Les detenus devaient etre enfermes dans les maisons nationales, et gardes a leurs frais. On leur accordait la faculte de transporter dans ces maisons les meubles dont ils auraient besoin. Les comites charges de prononcer l'arrestation ne le pouvaient qu'a la majorite, et a la charge d'envoyer au comite de surete generale la liste des suspects et les motifs de chaque arrestation. Leurs fonctions etant des cet instant fort difficiles et presque continues, devinrent pour les membres une espece de profession qu'il fallut solder. Ils recurent des lors un traitement a titre d'indemnite. A ces dispositions, sur l'instante demande de la commune de Paris, il en fut ajoute une derniere qui rendait cette loi des suspects encore plus redoutable: ce fut la revocation du decret qui defendait les visites domiciliaires pendant la nuit. Des cet instant, chaque citoyen poursuivi fut menace a toute heure, et n'eut plus aucun moment de repos. En s'enfermant pendant le jour dans des cages ingenieuses et tres etroites que le besoin avait fait imaginer, les suspects avaient du moins la faculte de respirer pendant la nuit; maintenant ils ne le pouvaient plus, et les arrestations, multipliees jour et nuit, remplirent bientot toutes les prisons de la France. Les assemblees de section se tenaient chaque jour; mais les gens du peuple n'avaient pas le temps de s'y rendre, et en leur absence les motions revolutionnaires n'etaient plus soutenues. On decida, sur la proposition expresse des jacobins et de la commune, que ces assemblees n'auraient plus lieu que deux fois par semaine, et que chaque citoyen qui viendrait y assister recevrait quarante sous par seance. C'etait le moyen le plus assure d'avoir le peuple, en ne le reunissant pas trop souvent, et en payant sa presence. Les revolutionnaires ardens furent irrites de ce qu'on mettait des bornes a leur zele, en l
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