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nstitution de l'an III. A cet effet, je demande la formation d'une commission de cinq membres." Cette proposition fut adoptee, et la commission composee de deputes devoues au systeme du directoire. C'etaient Sieyes, Poulain-Grandpre, Villers, Chazal et Boulay (de la Meurthe). On annonca pour six heures du soir un message du directoire aux deux conseils. Ce message contenait le recit de la conspiration, telle qu'elle etait connue du directoire, les deux pieces fameuses dont nous avons deja parle, et des fragmens de lettres trouvees dans les papiers des agens royalistes. Ces pieces ne contenaient que les preuves acquises; elles prouvaient que Pichegru etait en negociation avec le pretendant, qu'Imbert-Colomes correspondait avec Blanckembourg, que Mersan et Lemerer etaient les aboutissans de la conspiration aupres des deputes de Clichy, et qu'une vaste association de royalistes s'etendait sur toute la France. Il n'y avait pas d'autres noms que ceux qui ont deja ete cites. Ces pieces firent neanmoins un grand effet. En apportant la conviction morale, elles prouvaient l'impossibilite d'employer les voies judiciaires, par l'insuffisance des temoignages directs et positifs. La commission des cinq eut aussitot la parole sur ce message. Le directoire n'ayant pas l'initiative des propositions, c'etait a la commission des cinq a la prendre; mais cette commission avait le secret du directoire, et allait proposer la legalisation du coup d'etat convenu d'avance. Boulay (de la Meurthe), charge de prendre la parole au nom de la commission, donna les raisons dont on accompagne habituellement les mesures extraordinaires, raisons qui, dans la circonstance, etaient malheureusement trop fondees. Apres avoir dit qu'on se trouvait place sur un champ de bataille, qu'il fallait prendre une mesure prompte et decisive, et, sans verser une goutte de sang, reduire les conspirateurs a l'impossibilite de nuire, il fit les propositions projetees. Les principales consistaient a annuler les operations electorales de quarante-huit departemens, a delivrer ainsi le corps legislatif de deputes voues a une faction, et a choisir dans le nombre les plus dangereux pour les deporter. Le conseil n'avait presque pas le choix a l'egard des mesures a prendre; la circonstance n'en admettait pas d'autres que celles qu'on lui proposait, et le directoire d'ailleurs avait pris une telle attitude, qu'on n'aurait pas ose les lui refuser. La partie flottante et incertaine d
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