FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175  
176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   >>   >|  
se... Vous ne me tuerez pas, monsieur! Et, comme je ne veux pas que la lettre arrive, comme enfin vous etes le serviteur d'une femme qui veut ma mort, c'est moi qui vais vous tuer!... En meme temps, Pardaillan tomba en garde. Les fers se croiserent... Le comte Luigi, en homme habile, se tint sur la defensive. En somme, il ne s'agissait pas pour lui de tuer et de remporter une victoire. Il s'agissait simplement d'ecarter ou d'arreter un adversaire. Pardaillan, selon son habitude, attaqua par une serie de coups droits foudroyants. Le messager ne dut son salut qu'a une marche en arriere. Mais, tout en rompant, il se defendait avec courage et habilete. --Monsieur, dit tout a coup Pardaillan, vous me paraissez homme de coeur, et je vous dois mes excuses... --De quoi? fit le comte Luigi. --De vous avoir prie de me remettre votre lettre. J'aurais du prevoir qu'un homme comme vous peut etre vaincu par la fortune, mais qu'il ne courbe pas volontairement la tete... --Merci, monsieur, dit le messager, en prenant vivement une nouvelle attaque. --Recevez donc, acheva Pardaillan, toutes mes excuses pour la proposition incongrue que je vous ai faite, et tous mes regrets d'etre force de vous traiter en ennemi... En meme temps, il se fendit a fond. Le messager jeta un cri rauque, laissa echapper son epee, tourna sur lui-meme et s'abattit... --Hola! grommela Pardaillan, aurais-je vraiment ete assez maladroit pour le tuer?... Il s'agenouilla, defit le pourpoint du comte toscan et examina la blessure en hochant la tete. A ce moment, le blesse ouvrit les yeux. --Monsieur, dit Pardaillan, je suis maitre du champ. Je puis donc vous prendre la missive que vous portez, Mais je serais au desespoir de vous quitter en ennemi, car vous etes un brave... Voulez-vous, de bonne volonte, me remettre cette lettre?... Voulez-vous que nous nous separions amis?... Le blesse fit peniblement un geste de la main pour designer une poche interieure de son pourpoint. Pardaillan prit la lettre. Les yeux du blesse indiquerent un profond desespoir. --Voyons, dit Pardaillan, emu de pitie, qu'est-ce que cela peut vous faire, au bout du compte?... Vous ne craignez pas, je suppose, que j'use de cette lettre comme d'une arme contre la signorita Fausta? --Je le crains, murmura le blesse d'une voix a peine intelligible... Vous allez... porter... cette lettre au roi de France... je suis un homme.... deshonore. --Vraiment, dit Pardaillan,
PREV.   NEXT  
|<   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169   170   171   172   173   174   175  
176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   >>   >|  



Top keywords:
Pardaillan
 

lettre

 

blesse

 
messager
 
Monsieur
 
desespoir
 

Voulez

 

pourpoint

 

ennemi

 

remettre


aurais
 
excuses
 

agissait

 

monsieur

 

missive

 

prendre

 

portez

 

volonte

 

arrive

 

quitter


serais
 

maladroit

 

agenouilla

 
grommela
 

vraiment

 
toscan
 
ouvrit
 

serviteur

 

moment

 

examina


blessure

 

hochant

 
maitre
 
signorita
 

Fausta

 
crains
 

contre

 

suppose

 

murmura

 

France


deshonore

 

Vraiment

 
porter
 

intelligible

 
craignez
 
compte
 

designer

 

interieure

 
separions
 

abattit