Project Gutenberg's Les Pardaillan, Tome 04, Fausta Vaincue, by Michel Zevaco
This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with
almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or
re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included
with this eBook or online at www.gutenberg.net
Title: Les Pardaillan, Tome 04, Fausta Vaincue
Author: Michel Zevaco
Release Date: September 25, 2004 [EBook #13523]
Language: French
Character set encoding: ASCII
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LES PARDAILLAN, TOME 04, ***
Produced by Renald Levesque
MICHEL ZEVACO
LES PARDAILLAN
Tome 04
Fausta vaincue
I
LA FLAGELLATION DE JESUS
Une foule immense etait rassemblee sur la Greve; elle allait assister au
depart de la grande procession organisee pour porter au roi Henri III
les doleances de la bonne ville de Paris.
Pour la grande majorite des Parisiens, il s'agissait de reconcilier le
roi avec sa capitale.
Pour une autre categorie, moins nombreuse et initiee a certains projets
de Mgr de Guise, il s'agissait d'imposer a Henri III une terreur
salutaire et d'obtenir de lui, moyennant la soumission de Paris et son
repentir de la journee des Barricades, une guerre a outrance contre les
huguenots, c'est-a-dire leur extermination.
Pour une troisieme categorie, il s'agissait de s'emparer du roi et de le
deposer apres l'avoir prealablement tondu.
Enfin, pour une quatrieme categorie, reduite a une douzaine d'inities,
il s'agissait de tuer Henri III.
Non seulement la Greve etait noire de monde, mais encore les rues
avoisinantes regorgeaient de bourgeois qui, la pertuisane d'une main, un
cierge de l'autre, se disposaient a processionner jusqu'a Chartres.
Le voyage a Chartres, en tenant compte des lenteurs d'un pareil exode,
devait durer quatre jours. Le duc de Guise avait fait crier qu'il avait
dispose trois gites d'etape le long du chemin, et qu'a chacun de ces
gites on tuerait cinquante boeufs et deux cents moutons pour nourrir le
peuple en marche.
Ce jour-la, donc, vers huit heures du matin, les cloches des paroisses
de Paris se mirent a carillonner. Sur la place de Greve vinrent
se ranger, successivement, les delegues de l'Hotel de Ville, les
representants des diverses eglises, puis les confreries, les theories de
moines tels que feuillants, capucins, et enfin les Penitents blancs.
Parmi les files interminables de cierges et d
|