. Georgey; vous allez tuer mon pauvre Julien.
M. GEORGEY.--No, no, _turkey_ jamais tuer; _turkey_ leger...
etouffait jamais le _stomach_."
Il recommenca a manger de plus belle. Il resta a peine la moitie du
second dindon.
M. GEORGEY.--Enlevez, Caroline; donner le..., le..., le _hare_...
Vous pas comprendre le _hare_?... La longue animal... Comment vous
le dites? Une, une levriere?
CAROLINE.--Ah! je comprends. Monsieur veut dire le lievre.
M. GEORGEY.--_Yes, yes, my dear_, le levrier. Je disais bien,
pourquoi vous pas comprendre? C'etait par grognement; vous voulais pas
me donner a manger l'autre _turkey_, et vous _furious_ pour
cette chose. Allez, _my dear_, allez vitement chercher le levrier,
et vous etes bonne garcone comme petite Juliene."
Caroline, qui n'etait pas du tout furieuse, sortit en riant et rapporta
un lievre magnifique avec une sauce de gelee de groseilles.
M. GEORGEY.--Madme Bonarde, _my dear_, vous manger un petit piece
de levrier.
MADAME BONARD.--Volontiers, Monsieur, mais pas beaucoup, tres peu."
M. Georgey lui en coupa un morceau de deux livres.
MADAME BONARD.--Je ne pourrai jamais avaler tout cela, Monsieur; je vais
partager avec mon mari.
M. GEORGEY.--Madme Bonarde, cela etait une beaucoup petit piece; povre
m'sieur Bonarde n'avoir riene du tout."
M. Georgey eut beau insister, ils declarerent en avoir plus qu'ils n'en
pouvaient avaler. Julien en mangea de maniere a contenter M. Georgey,
qui le regardait avec une satisfaction visible. Il les fit boire en
proportion de ce qu'ils avaient mange; apres le lievre on avait servi
des petits pois, puis une creme a la vanille. Julien avalait, avalait;
l'Anglais riait et se frottait les mains. Bonard riait et chantait; Mme
Bonard sentait sa tete tourner et s'inquietait. Caroline sautillait,
riait, versait a boire et parlait comme une pie.
M. GEORGEY.--_Stop_, Caroline, _my dear_. Je voulais plus
donner a boire; ils etaient tous en tournoiement. Vous, Caroline,
taisez-vous et courez vitement apporter le _coffee_, et
laissez-nous en tranquillite."
Caroline rentra peu d'instants apres avec le cafe; M. Georgey en fit
boire deux tasses a chacun de ses convives.
M. GEORGEY.--C'etait tres bon pour enlever le tournoiement, _my
dear_. Apres le _coffee_ nous parler tout le jour; quand le lune
est arrivee, je rentrer vous dans le maison a vous.
MADAME BONARD.--Pardon, Monsieur, il faut que je m'en aille tout a
l'heure; nous avons a f
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