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de Fridric. Voila comment moi avoir parle contrairement au verite. Et toi, coquine, me rendre a la minute le montre, le chaine, le guinees tu avais vole a moi Georgey. ALCIDE.--C'est Frederic, Monsieur, ce n'est pas moi... M. GEORGEY.--Menteuse! gredine! Donner sur le minute a moi tout le volement." M. Georgey saisit Alcide, qui se debattit violemment, mais qui fut bien vite calme par les coups de poing du vigoureux Anglais. La montre et sa chaine passerent en un instant de la poche d'Alcide dans celle de M. Georgey. Frederic n'attendit pas son tour et remit lui-meme en sanglotant la chaine et tout l'or et l'argent que lui avait rendus le gendarme. "Oh! Monsieur, s'ecria-t-il, ne croyez pas que ce soit moi qui vous ai vole. C'est Alcide qui a tout fait et qui m'a pousse a mal faire. Je ne voulais pas, j'avais peur; il m'a force a le laisser faire, a acheter la montre et la chaine; il m'a coule votre or dans la poche quand nous avons ete dans cette foule qui arretait les deux voleurs. Je ne l'ai su que lorsque les gendarmes m'ont fouille. Pardonnez-moi, Monsieur; ne dites rien a mon pere, il m'assommerait de coups. M. GEORGEY.--Il faisait tres bien, et je voulais dire. C'etait trop horrible." Alcide voulut aussi demander grace et accuser Julien; mais l'Anglais le fit taire en lui boxant les oreilles. M. GEORGEY.--Je defendais a toi, scelerate, de parler une parole. Je voulais dire a les deux parents et je dirai. Demain, je dirai. Va dans ton maison, et toi, Fridric, va dans le tien. Je rentrais chez moi. Caroline, vitement, une lumiere; je voulais aller dans le lit." M. Georgey repoussa les deux garcons, entra chez lui, ferma la porte a double tour et monta dans sa chambre. Caroline l'entendit longtemps encore se promener en long et en large et parler tout haut. "Il devient fou, pensa-t-elle: il l'etait deja a moitie, la foire l'a acheve." XVIII COLERE DE BONARD Frederic et Alcide restaient devant la porte de M. Georgey, muets et consternes: Frederic pleurait; Alcide, les poings fermes, les yeux etincelants de colere, reflechissait au moyen de se tirer d'affaire en jetant tout sur Frederic. FREDERIC.--Qu'allons-nous devenir, mon Dieu, si M. Georgey va tout raconter a nos parents! Donne-moi un bon conseil, Alcide; toi qui m'as entraine a mal faire et qui as toujours de bonnes idees pour t'excuser. ALCIDE.--J'en ai une pour moi; je n'en ai pas pour toi. FREDERIC.--Comment, tu vas m'
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