a lui
monter."
Ils s'arrangerent de leur mieux en bas. Caroline fit placer le lit de
Frederic dans un cabinet noir pres de la cuisine; ce n'etait que pour
peu de jours; il declara s'y trouver tres bien.
Une heure apres, quand Julien monta chez M. Georgey, il le trouva
ecrivant une lettre.
M. GEORGEY.--Ah! petite Juliene, je voulais savoir tes connaissances. Je
voulais voir tes ecritures."
Julien lui fit voir ses cahiers qu'il apportait de chez le maitre
d'ecole. M. Georgey les examina.
M. GEORGEY.--C'etait tres parfaitement bien. L'ecrivement il etait tres
joli; le dessination il etait tres fort regularise. Le calculement il
etait parfaitement exactement.
JULIEN.--C'est que voila plus d'un an, Monsieur, que je prends des
lecons.
M. GEORGEY.--Et je voulais toi prendrais une annee encore, et alors toi
pouvais retourner avec Master et Madame Bonarde. Ca etait mieux que
faire des dessinations, des fabrications comme je voulais. Eux tout
seuls, tout tristes, eux t'aimer beaucoup fort; toi heureuse chez Madme
Bonarde; moi laisser a toi argent; toi pas etre un charge, mais un
richesse. Tu devenais rouge? Tu etais contente.
JULIEN.--Oui, tres content, Monsieur; mais vous, Monsieur que j'aime et
auquel je dois tant, il faudra donc que je vous quitte?
M. GEORGEY.--Oui, _my dear_. Moi avoir fini ici l'etablissement du
fabrication. Moi faisais pour m'amuser, pour voir le pays, pour faire
des progressions de fabrication dans le France. Moi etais riche, tres
fort riche. J'avais pas besoin pour moi. Toi avoir instrouction assez
dans une annee encore; moi laisser a Madme Bonarde argent pour ton
vivotement et pour ton etablissement.
JULIEN.--Je ne sais pas comment vous remercier, Monsieur, de toutes
vos bontes pour moi. Je voudrais ne jamais vous quitter, Monsieur. Je
voudrais bien aussi rentrer chez M. et Mme Bonard, si bons pour moi.
Mais Frederic, Monsieur? Il ne m'aime pas beaucoup, vous savez; il ne
sera pas content que je rentre chez lui.
M. GEORGEY.--Fridric il avait quitte chez lui; il se faisait soldat
francais. Il etait dans le bas, chez Caroline; va demander explication a
lui."
Julien, surpris de savoir Frederic chez M. Georgey et n'osant le
questionner a ce sujet, descendit dans la salle a manger et y trouva
Frederic seul. Caroline s'occupait du menage. Julien apprit alors ce
qui s'etait passe le matin entre M. Bonard et son fils; il comprit les
terreurs de Mme Bonard et le moyen qu'avait trouve
|