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it a la distraire, mais plus le moment approchait, plus la tristesse augmentait, et plus Frederic se sentait dispose a la partager. "Ah! si j'avais dix-huit ans, disait Julien, comme je partirais a ta place! Et avec quel bonheur je vous donnerais a tous ce temoignage de ma reconnaissance. FREDERIC.--Tu aimerais donc la vie de soldat? JULIEN.--Non, pas a present. Mais si c'etait pour t'en debarrasser, je l'aimerais plus que tout autre etat." M. Georgey ne disait rien; quelquefois il vantait l'etat militaire. "C'etait magnifique! disait-il. C'etait si glorieux!" Un jour, au moment du diner. M. Georgey presenta une lettre a Frederic. M. GEORGEY.--C'etait le colonel; il demandait le nouvelles de ta sante. FREDERIC.--Que c'est bon a lui! Excellent colonel! JULIEN.--Qu'est-ce qu'il te dit? Lis-nous cela. FREDERIC.--"Mon cher Bonard, je t'expedie ta liberation du service et la croix que tu as si bien gagnee. Je veux te donner moi-meme cette bonne nouvelle et te dire que je te regrette, toi qui etais une des gloires du regiment; tes chefs et tes camarades te regrettent comme moi. Mais puisque le medecin declare, d'apres ce que me dit Georgey, que tu ne peux retourner en Afrique sans danger pour ta vie, je n'hesite pas a t'accorder ta liberation du service. La voici bien en regle. Adieu, mon ami; j'espere bien te revoir en pekin un jour ou l'autre. "Ton ancien colonel du 102e chasseurs d'Afrique, "BERTRAND DUGUESCLIN" Frederic eut de la peine a aller jusqu'au bout; la joie, la surprise, la reconnaissance lui etranglaient la voix. Quand il eut fini, il regarda M. Georgey qui souriait, et, se levant, il prit une de ses mains, la serra vivement et la porta a ses levres. Il voulut parler, mais il ne put articuler une parole; de grosses larmes coulaient de ses yeux. M. Georgey se leva, le serra dans ses bras. M. GEORGEY.--C'etait rien; ce n'etait rien! Je n'avais pas beaucoup de peine a faire le chose. Seulement, j'avais fait de ecritures. Madme Bonard, il etait bien joyeux. MADAME BONARD.--Oh! Monsieur!, notre cher et respectable bienfaiteur! Comment vous remercier? Que faire pour vous temoigner notre reconnaissance? M. GEORGEY.--Il fallait etre bien heureuse et puis donner un pitit portion amitie pour le pauvre Georgey tout seul, sans famille. --Nous serons toujours vos plus sinceres amis, vos serviteurs devoues; nous vous ferons une famille, cher, excellent bienfaiteur, repondit Mme Bonard en
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