deg. de Portugal Cove, Havremon,
Quinscove, Havre-de-Grace, Mousquit, Carbonniere, Croques Coves, Kelins
Cove, Fresh Water, Bayever, Vieux Perlican, Lance-Arbre, Colicove, New
Perlican, Havre Content, Arcisse, la Trinite.--1,138 pecheurs, 149
habitants, 214 chaloupes, 113,800 quintaux de morue.
Total: 2,048 pecheurs, 285 habitants, 435 chaloupes, 263,900 quintaux de
morue.
Apres le depart de M. d'Iberville, M. de Brouillan se trouva delivre
d'une grande preoccupation: il lui semblait qu'il serait plus en mesure
d'exercer ses prerogatives, et de prouver qu'il n'avait pas besoin de
partager son autorite. Mais les annees suivantes ne lui furent pas
favorables, et on 1698 les Anglais etaient revenus occuper sans
resistances toutes les stations de la cote orientale.
M. de Brouillan ayant ete nomme au gouvernement de l'Acadie, fut
remplace par M. de Subercase. Ce dernier se decida d'attaquer les
stations anglaises, ce qu'il opera, avec le commandant de Montigny, en
janvier 1707. Ils avaient reuni 450 hommes. Ils prirent plusieurs postes
et detruisirent tous les environs de Saint-Jean. L'annee suivante, M. de
Saint-Ovide, neveu de M. de Brouillan, alla, avec 125 hommes et M.
de Cortebelle, occuper le pays; ils enleverent Saint-Jean, et se
preparaient a de nouvelles excursions, lorsque le gouverneur de
Plaisance les rappela, parce qu'il avait appris que les Anglais se
preparaient a l'attaquer avec 2,000 hommes.
Les succes furent ainsi partages dans le cours du XVIIIe siecle; les
Anglais finirent par consolider leur occupation, mais ils consentirent a
laisser aux pecheurs francais quelques points sur la cote. Il ne reste
plus aujourd'hui a la France que deux iles au sud de Terre-Neuve,
Saint-Pierre et Miquelon, qui sont aujourd'hui le contre d'une
exploitation considerable.
En 1745, la peche occupait chaque annee dix mille hommes avec 500
navires de Bayonne, de Saint-Jean de Luz et du Havre-de-Grace.
Aujourd'hui les pecheries ont une importance plus grande que jamais.
Chaque annee, pres de cent quatre-vingt-dix batiments viennent se fixer
sur le banc de Terre-Neuve. Ils ne doivent pas, d'apres les traites,
avancer a plus de vingt lieues du rivage, mais cela suffit pour la
peche. Ils trafiquent avec les riverains de Terre-Neuve, qui leur
apportent le menu poisson qui doit servir d'amorce. Pas moins de
vingt-cinq a trente mille pecheurs, largement retribues, sont ainsi
employes a la peche. Cette occupation est une eco
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