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general lorsqu'on s'apercoit que les batiments signales ne repondent pas et s'avancent toujours, en silence, a force de voiles. La meprise ne fut pas longue; on avait devant soi trois vaisseaux ennemis qui venaient d'attaquer le _Profond_ dans le nord de la baie, et qui croyaient l'avoir coule a fond. Ces trois batiments etaient le _Hampshire_, de 50 canons et de 150 hommes d'equipage; le _Derring_, de 36 canons et 100 hommes d'equipage, et le _Hudson Bay_, de 32 canons et plus de 200 hommes d'equipage: total, pres de 350 hommes avec 108 canons, auxquels le _Pelican_ ne pouvait opposer que 150 hommes et 50 canons. D'Iberville comprit aussitot le danger, mais il jugea qu'il devait le braver. D'ailleurs, il commandait des hommes resolus et qui n'auraient pas voulu entendre parler de retraite. Aussitot, il divise son monde en plusieurs detachements. Il met La Salle et de Grandville, gardes de la marine, avec leurs hommes a la batterie d'en bas; il place son jeune frere de Bienville et M. de Ligonde, autre o-arde de la marine, a la batterie du haut, et etablit M. de La Potherie, Saint-Martin et La Carbonniere au chateau dee l'avant, avec les hommes les plus aguerris; lui-meme se porte, avec un detachement, au chateau de poupe, pres du pilote, pour tout diriger. D'Iberville, avec l'intelligence qui le caracterisait, decida qu'un abordage vaudrait mieux que le vain essai de lutter, avec 50 canons, contre trois vaisseaux pouvant tirer de tous cotes en l'environnant comme d'un cercle de feu. Il se dirige donc vers le _Hampshire_, tandis que les Anglais l'apostrophaient en criant qu'ils le reconnaissaient, "qu'ils le cherchaient depuis longtemps, que son dernier jour etait venu et qu'ils ne l'epargneraient pas." Et sur cela, des cris et des hourras repetes. Le moment etait solennel. D'Iberville avancait toujours; il etait d'une impassibilite qui lui etait ordinaire dans le danger et qui electrisait ses gens, qui avaient les yeux sur lui. Il fait sonner l'abordage. Tous ses gens se garent d'abord pour essuyer la premiere bordee du _Hampshire_, puis ils se relevent et montent d'un bond sur les embrasures. Retenus d'une main aux manoeuvres du navire, de l'autre, ils brandissaient leurs haches d'armes. Le navire marchait avec rapidite. Le capitaine du Hampshire, les ayant contemples quelques instants, jugea qu'il pouvait etre aneanti du premier coup avant qu'il put etre secouru par les autres navires. Il fait aussitot
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