ateurs de notre liberte; entrez dans les ateliers ou des
hommes actifs, simples et vertueux comme vous, comme vous prets a defendre
la patrie, vous attendent depuis long-temps pour serrer les liens de la
fraternite. Venez surtout dans nos societes populaires. Unissons-nous,
ranimons-nous aux nouveaux dangers de la patrie, et jurons pour la
derniere fois la mort et la destruction des tyrans!"
Le premier soin fut de les entrainer aux Jacobins, qui les recurent avec
le plus grand empressement, et leur offrirent leur salle pour s'y reunir.
Les commissaires accepterent cette offre, et il fut convenu qu'ils
delibereraient dans le sein meme de la societe, et se confondraient avec
elle pendant leur sejour. De cette maniere, il n'y avait a Paris que
quatre cents jacobins de plus. La societe, qui siegeait tous les deux
jours, voulut alors se reunir tous les jours pour deliberer avec les
commissaires des departemens, sur les mesures de salut public. On disait
que, dans le nombre de ces commissaires, quelques-uns penchaient pour
l'indulgence, et qu'ils avaient la mission de demander une amnistie
generale le jour de l'acceptation de la constitution. En effet, quelques
personnes songeaient a ce moyen de sauver les girondins prisonniers, et
tous les autres detenus pour cause politique. Mais les jacobins ne
voulaient aucune composition, et il leur fallait a la fois energie et
vengeance. On avait calomnie les commissaires des assemblees primaires,
dit Hassenfratz, en repandant qu'ils voulaient proposer une amnistie; ils
en etaient incapables, et s'uniraient aux jacobins pour demander, avec les
mesures urgentes de salut public, la punition de tous les traitres. Les
commissaires se tinrent pour avertis, et si quelques-uns, du reste peu
nombreux, songeaient a une amnistie, aucun n'osa plus en faire la
proposition.
Le 7 aout, au matin, ils furent conduits a la commune, et de la commune a
l'Eveche, ou se tenait le club des electeurs, et ou s'etait prepare le 31
mai. C'est la que devait s'operer la reconciliation des departemens avec
Paris, puisque c'etait de la qu'etait partie l'attaque contre la
representation nationale. Le maire Pache, le procureur Chaumette et toute
la municipalite, marchant a leur tete, introduisent les commissaires a
l'Eveche. De part et d'autre, on s'adresse des discours; les Parisiens
declarent qu'ils n'avaient jamais voulu ni meconnaitre, ni usurper les
droits des departemens; les commissaires reconnaissent a leur
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