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nde aussitot la parole. Chacun la lui cede avec empressement. Jacobins, commissaires, tous applaudissent le celebre orateur, que quelques-uns n'avaient encore ni vu ni entendu. Il felicite les departemens qui viennent de sauver la France. "Ils la sauverent, dit-il, une premiere fois en 89, en s'armant spontanement; une seconde fois, en se rendant a Paris pour executer le 10 aout; une troisieme, en venant donner au milieu de la capitale le spectacle de l'union et de la reconciliation generale. Dans ce moment, de sinistres evenemens ont afflige la republique, et mis son existence en danger; mais des republicains ne doivent rien craindre; et ils ont a se defier d'une emotion qui pourrait les entrainer a des desordres. On voudrait dans le moment produire une disette factice et amener un tumulte; on voudrait porter le peuple a l'Arsenal, pour en disperser les munitions, ou y mettre le feu, comme il vient d'arriver dans plusieurs villes; enfin, on ne renonce pas a causer encore un evenement dans les prisons, pour calomnier Paris, et rompre l'union qui vient d'etre juree. Defiez-vous de tant de pieges, ajoute Robespierre; soyez calmes et fermes; envisagez sans crainte les malheurs de la patrie, et travaillons tous a la sauver." On se calme a ces paroles, et on se separe apres avoir salue le sage orateur d'applaudissemens reiteres. Aucun desordre ne vint troubler Paris pendant les jours suivans, mais rien ne fut oublie pour ebranler les imaginations et les disposer a un genereux enthousiasme. On ne cachait aucun danger, on ne derobait aucune nouvelle sinistre a la connaissance du peuple; on publiait successivement les deroutes de la Vendee, les nouvelles toujours plus alarmantes de Toulon, le mouvement retrograde de l'armee du Rhin, qui se repliait devant les vainqueurs de Mayence, et enfin le peril extreme de l'armee du Nord, qui etait retiree au camp de Cesar, et que les Imperiaux, les Anglais, les Hollandais, maitres de Conde, de Valenciennes, et formant une masse double, pouvaient enlever en un coup de main. Entre le camp de Cesar et Paris, il y avait tout au plus quarante lieues, et pas un regiment, pas un obstacle qui put arreter l'ennemi. L'armee du Nord enlevee, tout etait perdu, et on recueillait avec anxiete les moindres bruits arrivant de cette frontiere. Les craintes etaient fondees, et dans ce moment en effet le camp de Cesar se trouvait dans le plus grand peril. Le 7 aout, au soir, les coalises y etaient ar
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