laisser le choix aux
citoyens de meilleure volonte, et leur assurer quelques avantages, il
etait ouvert un emprunt volontaire; ceux qui se presentaient pour le
remplir recevaient une inscription de rente au taux deja decrete de 5 pour
cent, et obtenaient ainsi un interet de leurs fonds. Ils pouvaient, avec
cette inscription, s'exempter de contribuer a l'emprunt force, ou du moins
jusqu'a concurrence de la valeur placee dans le pret volontaire. Les
riches de mauvaise volonte, qui attendaient l'execution de l'emprunt
force, recevaient un titre qui ne portait aucun interet, et qui n'etait,
comme l'inscription de rente, qu'un titre republicain avec 5 pour cent de
moins. Enfin, comme, d'apres la nouvelle loi, les inscriptions pouvaient
servir pour moitie dans le paiement des biens nationaux, les preteurs
volontaires, recevant une inscription de rente, avaient la faculte de se
rembourser immediatement en biens nationaux; tandis qu'au contraire les
certificats de l'emprunt force ne devaient etre pris en paiement des
domaines acquis que deux ans apres la paix. Il fallait, disait le projet,
interesser les riches a la prompte fin de la guerre et a la pacification
de l'Europe.
L'emprunt force ou volontaire devait faire rentrer un milliard d'assignats
qui seraient brules. Il devait en rentrer, en outre, par les contributions
arrierees, 700 millions, dont 558 millions en assignats royaux deja
demonetises, et recus seulement pour le paiement des impots. On etait donc
assure, en deux ou trois mois, d'avoir enleve a la circulation, d'abord le
milliard de l'emprunt, puis 700 millions de contributions. La somme
flottante de 3 milliards 776 millions se trouverait donc reduite a 2
milliards 76 millions. En supposant, ce qui etait probable, que la faculte
de changer les inscriptions de la dette en biens nationaux amenerait de
nouvelles acquisitions, on pouvait par cette voie faire rentrer peut-etre
5 a 600 millions. La masse totale se trouverait donc encore peut-etre
reduite par-la a 15 ou 16 cents millions. Ainsi, pour le moment, en
reduisant la masse flottante de plus de moitie, on rendait aux assignats
Leur valeur; les 484 millions restant en caisse devenaient disponibles.
Les 700 millions rentres par les impots, et dont 558 devaient recevoir
l'effigie republicaine et etre remis en circulation, recouvraient aussi
leur valeur, et pouvaient etre employes l'annee suivante. On avait donc
releve les assignats pour le moment, et c'etait la l'e
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