levassent, et
qu'ils reduisissent a l'impuissance de nuire, et les aristocrates de la
Vendee et les aristocrates deguises sous le masque du patriotisme.
"J'ai dit que les revoltes de la Vendee avaient une armee a Paris; j'ai
dit que le peuple genereux et sublime, qui depuis cinq ans supporte le
poids de la revolution, devait prendre les precautions necessaires pour
que nos femmes et nos enfans ne fussent pas livres au couteau
contre-revolutionnaire des ennemis que Paris renferme dans son sein.
Personne n'a ose contester ce principe. Ces mesures sont d'une necessite
Pressante, imperieuse. Patriotes! volez a la rencontre des brigands de la
Vendee.
"Ils ne sont redoutables que parce qu'on avait pris la precaution de
desarmer le peuple. Il faut que Paris envoie des legions republicaines;
mais quand nous ferons trembler nos ennemis interieurs, il ne faut pas que
nos femmes et nos enfans soient exposes a la fureur de l'aristocratie.
J'ai propose deux mesures: la premiere, que Paris envoie deux legions
suffisantes pour exterminer tous les scelerats qui ont ose lever
l'etendard de la revolte. J'ai demande que tous les aristocrates, que tous
les feuillans, que tous les moderes fussent bannis des sections qu'ils ont
empoisonnees de leur souffle impur. J'ai demande que tous les citoyens
suspects fussent mis en etat d'arrestation.
"J'ai demande que la qualite de citoyen suspect ne fut pas determinee par
la qualite de ci-devant nobles, de procureurs, de financiers, de
marchands. J'ai demande que tous les citoyens qui ont fait preuve
d'incivisme fussent incarceres jusqu'a ce que la guerre soit terminee, et
que nous ayons une attitude imposante devant nos ennemis. J'ai dit qu'il
fallait procurer au peuple les moyens de se rendre dans les sections sans
nuire a ses moyens d'existence, et que, pour cet effet, la convention
decretat que tout artisan vivant de son travail fut solde, pendant tout le
temps qu'il serait oblige de se tenir sous les armes pour proteger la
tranquillite de Paris. J'ai demande qu'il fut destine des millions
necessaires pour fabriquer des armes et des piques, pour armer tous les
sans-culottes de Paris.
"J'ai demande que des fabriques et des forges fussent elevees dans les
places publiques, afin que tous les citoyens fussent temoins de la
fidelite et de l'activite des travaux. J'ai demande que tous les
fonctionnaires publics fussent destitues par le peuple.
"J'ai demande qu'on cessat d'entraver la municip
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