dans l'assemblee. Isnard presidait. La
section de la Cite se presente, et demande la liberte de son president,
nomme Dobsen, arrete par ordre de la commission des douze, pour avoir
refuse de lui communiquer les registres de sa section. Elle demande en
outre la liberte des autres detenus, la suppression de la commission des
douze, et la mise en accusation des membres qui la composent. "La
convention, repond Isnard, pardonne a votre jeunesse; elle ne se laissera
jamais influencer par aucune portion du peuple." La convention approuve la
reponse. Robespierre veut au contraire la blamer. Le cote droit s'y
oppose, une lutte des plus vives s'engage, et le bruit du dedans, celui du
dehors, concourent a produire un tumulte epouvantable. Dans ce moment, le
maire et le ministre de l'interieur arrivent a la barre, croyant, comme on
le disait dans Paris, que la convention etait assiegee. A la vue du
ministre de l'interieur, un cri general s'eleve de tous cotes, pour lui
demander compte de l'etat de Paris et des environs de la salle. La
situation de Garat etait embarrassante, car il fallait se prononcer entre
les deux partis, ce qui ne convenait pas plus a la douceur de son
caractere qu'a son scepticisme politique. Cependant ce scepticisme
provenant d'une grande impartialite d'esprit, il eut ete heureux qu'on
put, dans le moment, l'ecouter et le comprendre. Il prend la parole, et
remonte a la cause des troubles. La premiere cause, selon lui, est le
bruit qui s'est repandu d'un conciliabule forme a la mairie pour comploter
contre la representation nationale. Garat repete alors, d'apres Pache, que
ce conciliabule n'etait point une reunion de conspirateurs, mais une
reunion legale, ayant un but connu; que si, en l'absence du maire,
quelques esprits ardens avaient fait des propositions coupables, ces
propositions, repoussees avec indignation lorsque le maire etait present,
n'avaient eu aucune suite, et qu'on ne pouvait voir la un veritable
complot; que l'institution de la commission des douze pour la poursuite de
ce pretendu complot, et les arrestations qu'elle avait faites, etaient
devenues la cause du trouble actuel; qu'il ne connaissait pas Hebert;
qu'il n'avait recu aucun renseignement defavorable sur son compte; qu'il
savait seulement qu'Hebert etait l'auteur d'un genre d'ecrit meprisable
sans doute, mais regarde a tort comme dangereux; que la constituante et
l'assemblee legislative dedaignerent toujours les ecrits degoutans
repandus
|