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ausant par groupes, doucement et sans bruit. La cloche cessa de sonner; les groupes se rompirent aussitot, se separant en deux bandes, d'un cote les femmes, de l'autre les hommes, se dirigeant vers l'eglise. Les femmes entrerent les premieres; en un moment, la nef en fut remplie; au milieu, les jeunes filles de la confrerie de la Vierge, toutes en blanc, mais toutes les vetements ornes de broderies d'or et d'argent, des rubans d'or serrant le bras, des ceintures d'argent et d'or ceignant la taille et retombant en quatre bandes par derriere sur la jupe plissee, le coeur d'or et la croix sur la poitrine; dans les contre-allees, les femmes et les meres, en costume plus varie, et vivement colore, des coiffes a fonds bleus et jaunes, des rubans bleus lames d'argent sur le casaquin brun, des jupes rouges, des bas a coins brodes d'or. Toutes etaient a genoux sur le pave, la tete inclinee, le chapelet entre les mains, dans un silence recueilli. Puis, quand les femmes furent placees, une autre porte s'ouvrit par un cote de l'eglise, c'etait le tour des hommes; ils entrerent, a la file, d'un pas grave et lent, et c'etait un spectacle etrange et imposant. Autant les femmes, dans leur costume bariole, etaient scintillantes de vives couleurs, autant celui des hommes etait simple et severe, ce qui saisissait l'attention, ce n'etaient pas leurs vetements presque uniformes, leurs longues vestes brunes, seulement bordees d'un galon rouge, leurs larges braies bouffantes; c'etait leur tete carree, les longs traits de leur physionomie, ces grands cheveux plats, couvrant entierement leurs fronts comme une toison epaisse, et descendant en longues nappes sur leurs epaules et sur leur dos jusqu'au milieu des reins. Tous, enfants et hommes faits, portaient le meme costume, tous leurs longs cheveux noirs qui, a l'air, prennent une teinte d'un roux sombre, et sous ces longs cheveux tombant sur les sourcils epais, leurs yeux avaient une expression energique et je ne sais quelle fermete dure. On eut dit que ce n'etaient point des hommes de notre pays et de notre temps; ces visages graves et immobiles, les regards brillants qu'ils attachaient sur l'etranger, comme pour penetrer sa pensee, ces chevelures incultes qui chargent leurs gosses tetes comme des crinieres de betes fauves, donnaient l'idee d'un peuple a part; on pensait a ces tribus des deserts de l'Amerique qui errent encore sur les frontieres, des races modernes, et qui, avec leur parole brev
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