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haiter, comme la mere de saint Louis, de voir mon fils mort plutot que souille d'un seul peche mortel! Pardonnez a ma faiblesse. Conservez la vie et la sante de mon enfant. Gardez-le du malheur de vous offenser. Mais si jamais il s'egarait du chemin de la foi et de la vertu, ramenez-l'y doucement et misericordieusement comme vous ramenates l'enfant prodigue a son pere!" Vous devinez mon emotion. Des larmes, que mon orgueil s'efforcait de retenir, coulerent abondamment. Dire que je fus converti ce jour-la, serait trop dire. On ne brise pas aussi promptement avec dix-huit ans d'impiete. Mais si je ne fus pas converti, je fus touche et ebranle. Des le jour meme, j'allai remercier le venerable cure de Saint-Maurice de m'avoir conserve mon banc de famille. Il me fallut insister pour rembourser a l'excellent homme les dix-huit annuites qu'il avait avancees pour moi au tresorier de la fabrique. "Voyez-vous? me dit-il, bon sang ne peut pas toujours mentir. On n'est pas impunement le rejeton d'une famille de saints. Je le savais, moi, qu'un jour ou l'autre vous viendriez occuper le vieux banc des Chauvigny. Il ajouta, en me prenant les deux mains et en me les pressant: --Je vous en prie, mon cher enfant, puisque vous etes alle a l'eglise, retournez-y. Vous consolerez les dernieres annees d'un vieux pretre qui honorait et aimait vos parents, et qui en fut estime et aime." Que vous dirai-je de plus? J'allai a la messe le dimanche suivant. La grace de Dieu fit le reste. * * * * * 11.--LA LETTRE D'UNE MERE. Un des premiers malades que je visitai a mes debuts, disait un medecin chretien, ce fut un jeune homme d'environ trente-cinq ans, que le desordre avait prematurement conduit aux portes de la mort. Je m'attachai a ce malheureux, et, ne pouvant le sauver, j'essayai d'adoucir ses souffrances. Froid, silencieux, strictement poli, mon malade acceptait mes remedes et mes soins sans croire beaucoup a leur efficacite. Il aurait voulu dormir toujours et ne cessait de me demander de l'opium. Je rencontrai dans l'escalier de la maison un vieux pretre qui me dit: --Monsieur, j'ai entendu dire que vous etiez chretien; rendez donc a ce malheureux jeune homme un service: dites-lui quelques mots de Dieu. Je lui ai fait, sans resultat, plusieurs visites. Il m'accueille poliment, mais c'est tout. Je suis sur qu'une parole de vous ferait plus d'effet que toutes mes exhortations. Je pro
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