ce des affliges, le ministre de Dieu termina
aupres de l'autre malade ce qu'il avait a faire; et c'est lui-meme qui
a donne tous les details de cette touchante aventure. Elle montre une
fois de plus quels tresors de benediction sont renfermes dans la piete
envers Marie, et combien Jesus est misericordieux pour ceux qui aiment
sa Mere.
* * * * *
15.--HEROISME D'EN JEUNE NEOPHYTE.
Dans un emouvant recit, le P. Hermann a raconte le bapteme et la
conversion d'un de ses neveux, ne comme lui dans la religion juive.
Rien de plus edifiant que cette histoire, dont les details semblent
nous reporter aux premiers temps du christianisme.
Il y a quelques annees, dit-il, un enfant, alors age de sept ans, vint
avec son pere et sa mere, tous les deux juifs comme lui, me visiter au
monastere des Carmes, pres de la ville d'Agen. C'etait a l'epoque des
belles processions de la Fete-Dieu. On avait inspire a cet enfant une
profonde horreur pour notre divin Crucifie: cependant la grace, se
repandant avec profusion du fond de l'ostensoir ou Jesus daigne se
cacher pour notre bonheur, se rendit victorieuse de cette ame si
naive, si inaccoutumee a nos mysteres; elle attira ce jeune coeur a
son amour avec une si forte vehemence et une si forte douceur que
l'enfant crut a la presence reelle de Jesus-Christ dans le sacrement
de son amour avant de connaitre aucune autre des verites de notre
divine religion. Aussi, a force de prieres et de supplications,
obtint-il l'insigne faveur de pouvoir revetir les ornements d'un
de ces enfants de choeur qui, pendant les processions du Tres
Saint-Sacrement, repandent des fleurs sous les pas de Jesus-Hostie.
Ravi de joies et de consolations celestes, apres avoir rempli cette
angelique fonction, il courut a son pere: "O mon pere! dit-il, quel
bonheur! Je viens de jeter des fleurs au bon Dieu." Dans la bouche de
ce petit enfant juif, c'etait toute une profession de foi nouvelle...
Le pere, redoutant qu'on ne fit changer de religion a ce fils unique
sur lequel reposait toute son affection, le surveilla dorenavant et
voulut repartir avec lui pour Paris, lieu de sa residence. Mais, avant
le depart, un trait, parti du coeur de la divine Eucharistie, avait
frappe, penetre, presque renverse la jeune mere, l'avait rendue
chretienne et, dans le plus profond mystere d'une nuit silencieuse,
celle-ci avait recu le bapteme et l'Eucharistie des mains sacerdotales
de son propre f
|