sentation du peuple ou majorite du peuple)
ne doit pas seulement proclamer ce qu'_il_ considere comme le veritable
interet populaire, le bien public, mais il est oblige de forcer tout
individu a accepter son opinion. Toute autre doctrine, toute heresie,
toute religion, contraire doit etre exterminee des que le gouvernement
croit que cela est necessaire au veritable interet populaire, au bien
public.
Le Dr Friedlaender fait mention de trois courants de l'idee socialiste
qu'il determine comme suit:
1 deg. Les marxistes veulent, au nom de la "societe", s'emparer du produit
du travail et le faire partager par les bureaucrates pour le soi-disant
"bien-etre de tous". Et, si je ne me soumets pas, on emploiera la force.
L'idee motrice de l'activite economique resulterait d'une espece de
sensation du devoir inspire par le communisme d'Etat, et la ou elle ne
suffirait pas, de la contrainte economique ou brutale de l'Etat; d'apres
le modele du soi-disant devoir militaire d'aujourd'hui, ou il y a
egalement des "volontaires".
"2 deg. Les anarchistes communistes proclament le "droit de jouissance" sur
les produits du travail des autres. Quand on accepte cela sans une
remuneration de meme valeur, on se laisse doter. En verite le communisme
anarchiste aboutit a une dotation reciproque, sans s'occuper de la
valeur des objets ou services echanges. L'idee motrice de l'activite
economique serait d'une part le penchant inne vers le travail
economique, penchant qui n'a pas de but egoiste, d'autre part, un
sentiment de justice, pour ne pas dire de pudeur, qui empecherait que
l'on se laissat continuellement doter sans services reciproques.
"3 deg. Le systeme anticrate-socialitaire de Duehring, c'est-a-dire le
socialisme-libertaire, proclame, a cote de l'egalite des conditions de
production, le droit de jouissance complet sur le produit du travail
individuel et, comme complement, le libre echange des produits de meme
valeur. L'idee motrice de l'activite economique serait l'interet
personnel, non dans son acception egoiste basee sur la spoliation des
autres, mais dans le sens d'un egoisme salutaire. Nous travaillons pour
vivre, pour consommer. Nous travaillons plus pour pouvoir consommer
plus. Nous travaillons non par force, non par devoir, non pour notre
propre satisfaction (tant mieux pour moi si le travail me procure une
satisfaction), mais par interet personnel. Est-ce que ce systeme
n'aurait pas une base plus solide que le communism
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