FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196  
197   198   199   200   201   202   203   204   205   206   207   208   209   210   211   212   213   214   215   216   217   218   219   220   221   >>   >|  
--"le gouvernement sera oblige de consentir a leurs desiderata, et je constate qu'il devra bien leur obeir." Il y a vingt ans, on niait qu'il y eut une question sociale et on considerait chaque social-democrate comme un lepreux; maintenant le gouvernement se nomme socialiste et tous les partis ouvrent un concours pour la solution de la question sociale. On dit que les conditions desirees par nous peuvent etre realisees seulement par les moyens revolutionnaires et sanglants, car les riches ne cederont jamais volontairement les moyens de production qu'ils ont en leur pouvoir. C'est _une grande erreur_. Nos desiderata peuvent etre realises de la maniere la plus pacifique. Nous voulons transformer les conditions sociales actuelles qui sont mauvaises, a l'aide de reformes sages et c'est pourquoi nous sommes le seul parti social reformateur. Nous voulons eviter la revolution violente." On voit que ces messieurs ont perdu le caractere revolutionnaire que les socialistes de toutes les ecoles ont eu toujours et partout, ils sont devenus seulement des reformateurs persuades que le temps approche ou ils auront le pouvoir et dans leur imagination ils se croient deja ministres, ambassadeurs, fonctionnaires grassement payes. Leur tactique peut se resumer dans cette formule: ote-toi de la, que je m'y mette. On fera bien de comparer ce langage avec celui d'autrefois, on saisira ainsi la difference entre les socialistes revolutionnaires et les moderes d'aujourd'hui qui sont devenus des politiciens aspirant au pouvoir et acceptant la societe actuelle. Ecoutons Gabriel Deville, un des theoriciens du parti social-democrate en France, dans son Apercu sur le socialisme, introduction a son resume du capital Karl Marx: "Le suffrage universel voile, au benefice de la bourgeoisie, la veritable lutte a entreprendre. On amuse le peuple avec les fadaises politiciennes, on s'efforce de l'interesser a la modification de tel ou tel rouage de la machine gouvernementale; qu'importe en realite une modification si le but de la machine est toujours le meme, et il sera le meme tant qu'il y aura des privileges economiques a proteger; qu'importe a ceux qu'elle doit toujours broyer un changement de forme dans le mode d'ecrasement? Pretendre obtenir par le suffrage universel une reforme sociale, arriver par cet expedient a la destruction de la tyrannie de l'atelier, de la pire des monarchies, de la monarchie patronale; c'est singulierement s'abuser sur le
PREV.   NEXT  
|<   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193   194   195   196  
197   198   199   200   201   202   203   204   205   206   207   208   209   210   211   212   213   214   215   216   217   218   219   220   221   >>   >|  



Top keywords:
social
 

toujours

 

sociale

 
pouvoir
 
modification
 
machine
 

revolutionnaires

 

seulement

 

moyens

 

importe


universel
 
socialistes
 

suffrage

 

voulons

 

peuvent

 

devenus

 

gouvernement

 

question

 

desiderata

 

democrate


conditions
 

Apercu

 

capital

 
resume
 

socialisme

 
introduction
 
constate
 

bourgeoisie

 

veritable

 

benefice


moderes

 

aujourd

 
difference
 
autrefois
 

saisira

 
politiciens
 

aspirant

 

Gabriel

 

Deville

 

theoriciens


entreprendre

 

Ecoutons

 
actuelle
 

acceptant

 
societe
 
France
 

politiciennes

 

Pretendre

 
obtenir
 

reforme