emocratique selon la conception
des soi-disant marxistes: "dans cet Etat modele toutes les industries
furent la propriete de l'Etat, c'est-a-dire des Jesuites. Tout etait
organise et dresse militairement; les indigenes etaient alimentes d'une
maniere suffisante; ils travaillaient sous un controle severe, comme
forcats au bagne et ne jouissaient pas de la liberte; en un mot l'Etat
etait la caserne et le workhouse--l'ideal du socialisme d'Etat--le fouet
commun et la mangeoire commune. Naturellement il n'y avait pas
d'alimentation spirituelle--l'education etait l'education pour
l'esclavage."
Tel est aussi l'ideal des social-democrates!
Grand merci pour une telle perspective!
Et cependant en distinguant bien, il arrive a dire: "Le socialisme veut
et doit detruire la societe capitaliste; il veut arracher le monopole
des moyens de production des mains d'une classe et faire passer ces
moyens aux mains de la communaute; il veut transformer le mode de
production de fond en comble, le rendre socialiste, de sorte que
l'exploitation ne soit plus possible et que l'egalite politique et
economique et sociale la plus complete regne parmi les hommes. Tout ce
qu'on comprend maintenant sous le nom de socialisme d'Etat et dont nous
nous occupons, n'a rien de commun avec le socialisme." Liebknecht nomme
cela le _capitalisme_ d'Etat et il nomme le socialisme le vrai
socialisme d'Etat. Nous sommes alors d'accord, mais n'oublions pas que
l'esclavage ne sera pas aboli, meme quand les social-democrates seront
nos maitres et nous ne voulons pas de maitres du tout.
Ou dit souvent qu'on affaiblit l'Etat au lieu de le fortifier en
etendant la legislation ouvriere, et bien loin de fortifier l'Etat
bourgeois, on le sape. Mais ceux qui disent cela different beaucoup de
Frederic Engels, qui, dans l'Appendice de son celebre livre: _les
classes ouvrieres en Angleterre_, ecrit: "la legislation des fabriques,
autrefois la terreur des patrons, non seulement fut observee par eux
avec plaisir mais ils l'etendent plus ou moins sur la totalite des
industries. Les syndicats, nommes l'oeuvre du diable il n'y a pas
longtemps, sont cajoles maintenant par les patrons et proteges comme des
institutions justes et un moyen energique pour repandre les saines
doctrines economiques parmi les travailleurs.
On abolissait les plus odieuses des lois, celles qui privent le
travailleur de droits egaux a ceux du patron. L'abolition du cens dans
les elections fut introd
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