uite par la loi ainsi que le suffrage secret,
etc., etc. Et il continue: "l'influence de cette domination fut
considerable au debut. Le commerce florissait formidablement et
s'etendait meme en Angleterre. Que fut la position dela classe ouvriere
pendant cette periode?
Une amelioration meme pour la grande masse suivait temporairement, cet
essor. Mais, depuis l'invasion des sans-travail, elle est revenue a son
ancienne position.
L'Etat n'est pas aujourd'hui moins puissant, il l'est plus
qu'auparavant. Et apres avoir constate que deux partis de la classe
ouvriere, les mieux proteges, ont profite de cette amelioration d'une
maniere permanente, c'est-a-dire les ouvriers des fabriques et les
ouvriers syndiques, il dit: _mais en ce qui regarde la grande masse des
ouvriers, les conditions de misere et d'insecurite dans lesquelles ils
se trouvent maintenant sont aussi mauvaises que jamais, si elles ne sont
pires_.
Non, on n'affaiblit pas l'Etat en augmentant ses fonctions, on n'abolit
pas l'Etat en etendant son pouvoir. Donc, partout ou le gouvernement
bourgeois sera le regulateur des branches differentes de l'industrie, du
commerce, de l'agriculture, il ne fera qu'augmenter et fortifier son
pouvoir sur la vie d'une partie des citoyens et les ouvriers resteront
les anciens esclaves, et pour eux il sera tout a fait indifferent qu'ils
soient les esclaves des capitalistes ou bien les esclaves de l'Etat.
L'Etat conserve le caractere hierarchique, et c'est la le mal.
La question decisive est de savoir qui doit regler les conditions de
travail. Si c'est le gouvernement de l'Etat, des provinces ou des
communes, selon le modele des postes par exemple, nous aurons le
socialisme d'Etat, meme si le suffrage universel est adopte. Si ce sont
les ouvriers eux-memes qui reglent les conditions de travail selon leur
gre, ce sera tout autre chose; mais nous avons entendu dire par Sidney
Webb, que "rever sans l'avouer d'un atelier autonome, d'une production
sans regles ni discipline ... que cela n'est pas du socialisme."
Au contraire, nous disons que quiconque est d'avis que le proletariat
peut arriver au pouvoir par le suffrage universel et qu'il peut se
servir de l'Etat pour organiser une nouvelle societe, dans laquelle
l'Etat lui-meme sera supprime, est un naif, un utopiste. Imaginer que
l'Etat disparaisse par le fait ... des serviteurs de l'Etat!
Le capital se rendra-t-il volontairement? L'experience de l'histoire est
la pour pr
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