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ur qu'on ne se moquat de nous. MOUTIER.--Et vous avez un peu raison, Mam'selle; voulez-vous que je retourne chez la fermiere, lui dire... MADAME BLIDOT.--Mais non, Monsieur; tout cela n'est qu'un enfantillage d'Elfy. Elle est jeune, voyez-vous; un peu trop gaie, a mon avis, et elle a abuse de votre complaisance. MOUTIER.--C'est ce que je n'admets pas, madame Blidot; et pour preuve, je vais encore a l'ordre de Mlle Elfy et je lui demande ce qu'elle desire que je fasse. --Aidez-moi a faire le cafe, a chauffer le lait, dit Elfy moitie riant, moitie rougissant. Le dejeuner fut bientot pret; les enfants l'attendaient avec impatience et y firent honneur. Quand il fut termine, Moutier alla a la mairie; Mme Blidot et Elfy s'occuperent de leur ouvrage et les enfants s'amuserent au jardin. La matinee passa vite; Moutier dina encore avec les enfants et les deux soeurs; puis il se disposa, a sortir. Il demanda a payer sa depense, mais Mme Blidot ne voulut jamais y consentir. Ils se separerent amicalement et avec regret. Jacques pleurait en embrassant son bienfaiteur, Paul essuyait les yeux de Jacques; tous deux entouraient Capitaine de leurs petits bras. "Adieu, mon bon Capitaine, disait Jacques; adieu, mon bon chien; toi aussi, tu nous a sauves dans la foret, c'est toi qui nous a vus le premier; c'est toi qui as porte Paul sur ton dos; adieu mon ami, adieu; je ne t'oublierai pas, non plus que mon bon ami M. Moutier." Moutier etait emu et triste. Il serra fortement les mains des deux bonnes et excellentes soeurs, donna un dernier baiser a Jacques, jeta un dernier regard dans la salle de l'Ange-Gardien et s'eloigna rapidement sans retourner une seule fois la tete. Les enfants etaient a la porte, regardant leur nouvel ami s'eloigner et disparaitre; Jacques essuyait ses yeux. Quand il ne vit plus rien, il rentra dans la salle et se jeta en pleurant dans les bras de Mme Blidot. "A present que M. Moutier est parti, vous ne nous chasserez pas, n'est-ce pas, Madame? Vous garderez toujours mon cher petit Paul, et vous me permettrez de rester avec lui." MADAME BLIDOT.--Pauvre enfant! Non, je ne vous chasserai pas, je vous garderai toujours; je vous aimerai comme si vous etiez mes enfants. Et, pour commencer, je te demande ainsi qu'a Paul de ne pas m'appeler madame, mais maman. JACQUES.--Oh oui! vous serez notre maman, comme pauvre maman qui est morte et qui etait bien bonne. Paul, tu ne diras plus jamais madame: a Mme
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