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ie. Apres la pluie, les paysages mouilles ont l'air de se rapprocher, et, par toutes leurs gouttes d'eau, les plantes refletent la clarte du soleil. Mes yeux, laves par la maladie, devaient ainsi rayonner. --Ou irons-nous, grand-pere? Je penchais pour la direction de la ville, ou nous rencontrerions des attractions de toutes sortes, boutiques, bazars, etalages, et beaucoup de visages, de bruit, de mouvement. Nous commencames par nous heurter a la grille fermee dont nous avions oublie d'emporter la cle. --Va la chercher, me dit-il. Mais pourquoi diable barricader cette porte? C'etait une des mille precautions de tante Dine, qui, la veille ou l'avant-veille, avait apercu de loin une roulotte et menait, des lors, autour de l'immeuble, une garde prudente. Je courus, un peu scandalise par cette reflexion. Ne fallait-il pas proteger la maison contre les ennemis? Un royaume a des frontieres dont il doit exiger le respect, et n'etait-ce pas assez des tenebres qui, le soir, penetrent partout sans permission malgre les barrieres? Enfin nous voila partis, et tout de suite grand-pere tourne le dos a la ville: --Mon petit, je n'aime pas les villes. Adieu, boutiques et visages! Nous n'avions pas marche dix minutes, qu'il imagine de quitter la grand'route ou nous cheminions a l'aise, bien gentiment, sans nous presser, pour prendre un sentier de traverse qui s'en allait a l'aventure parmi les champs. --Vous vous trompez, grand-pere. --Pas du tout. Mon petit, je deteste les routes. Ah! mais, il commencait de me surprendre beaucoup plus que lorsqu'il descendait a la salle a manger avec son bonnet grec et sa robe de chambre. J'avais toujours pense que les routes etaient faites pour qu'on s'en servit, et il les meprisait. Pourtant on ne pouvait pas s'en passer quand on sortait. Le sentier a peine trace que nous suivions nous obligea a nous dedoubler. Je passai devant, en eclaireur. D'un cote, poussait du froment deja haut, et de l'autre, des avoines legeres qui tremblaient sur leurs minces tiges. Je connaissais, par l'enseignement du fermier, les cultures de la terre. Avoine et ble se rejoignirent bientot fraternellement devant moi. --Grand-pere, il n'y a plus de chemin. C'etait a prevoir. Notre sentier se perdait. Grand-pere, tranquillement, me devanca, parut s'orienter, huma le vent, ecrasa quelques graminees et parvint a une haie qu'il franchit avec une aisance etonnante pour son age. --Mon petit, me
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