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t jamais inactive. Je vous ai offert mon amitie, je vous l'offre encore. --Madame, vous me voyez confus et emu a tel point que je ne trouve pas de paroles pour vous exprimer ma gratitude. --Attendez, prince, avant d'accepter ou de refuser... --Madame, interrompit vivement le Torero, qui s'exaltait sans s'en apercevoir, comment pouvez-vous me croire assez insense, assez ingrat, pour refuser l'offre genereuse d'une amitie qui me serait precieuse au-dessus de tout? Elle secoua la tete avec un sourire empreint d'une douce melancolie. --Defions-nous des mouvements spontanes, prince. Et, avec une emotion intense qui fit frissonner delicieusement le jeune homme enivre: --S'il nous etait permis de suivre les impulsions de notre coeur, si je pouvais, moi qui vous parle, accomplir sans desemparer ce que le mien me dicte tout bas, vous seriez, prince, un des monarques les plus puissants de la terre, car je devine en vous les qualites rares qui font les grands rois. Tres emu par ces paroles prononcees avec un accent de conviction ardente, plus emu encore par ce qu'elles laissaient deviner de sous-entendu flatteur, le Torero s'ecria: --Dirigez-moi, madame. Parlez, ordonnez, je m'abandonne entierement a vous. L'oeil de Fausta eut une fugitive lueur. Elle eut un geste comme pour signifier qu'elle acceptait de le diriger et qu'il pouvait s'en rapporter a elle. Et, tres calme, tres douee: --Avant de dire oui ou non, je dois etablir en quelques mots nos positions respectives. Je dois vous dire qui je suis, ce que je peux, et ce que vaut cette amitie que je vous offre. Je dois aussi vous rappeler ce que vous etes, j'entends au regard de tous ceux qui vous connaissent, ce que vous pouvez faire, et ou vous allez. --Je vous ecoute, madame, fit avec deference le Torero. Il me semble que la vie me paraitrait terne, insupportable, si vous ne deviez plus l'eclairer de votre radieuse presence. Ceci etait dit avec cette galanterie outree particuliere a l'epoque en general, et plus specialement au temperament, extreme en tout, de l'Espagnol. Neanmoins, Fausta crut demeler un accent de sincerite indeniable dans la maniere dont furent prononcees ces paroles. Elle reprit avec force: --Vous etes pauvre, sans nom, isole, incapable d'entreprendre quoi que ce soit de grand, malgre votre popularite, parce que votre obscurite et surtout votre naissance douteuse viendraient se briser contre des prejuges de caste, plus puiss
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