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ur les masses; elle avait paralyse, reduit au silence le plus grand nombre, et excite seulement l'indignation de quelques ames plus fortes. Il y avait encore quelques anciens serviteurs de Louis XVI, quelques jeunes seigneurs, quelques gardes-du-corps, qui se proposaient, dit-on, de voler au secours du monarque et de l'arracher au supplice. Mais se voir, s'entendre, se concerter au milieu de la terreur profonde des uns, et de la surveillance active des autres, etait impraticable, et tout ce qui etait possible, c'etait de tenter quelques actes isoles de desespoir. Les jacobins, charmes de leur triomphe, en etaient cependant etonnes, et ils se recommandaient de se tenir serres pendant les dernieres vingt-quatre heures, d'envoyer des commissaires a toutes les autorites, a la commune, a l'etat-major de la garde nationale, au departement, au conseil executif, pour reveiller leur zele, et assurer l'execution de l'arret. Ils se disaient que cette execution aurait lieu, qu'elle etait infaillible; mais au soin qu'ils mettaient a le repeter, on voyait qu'ils n'y croyaient pas entierement. Ce supplice d'un roi, au sein d'un pays, qui trois annees auparavant etait, par les moeurs, les usages et les lois, une monarchie absolue, paraissait encore douteux, et ne devenait croyable qu'apres l'evenement. Le conseil executif etait charge de la douloureuse mission de faire executer la sentence. Tous les ministres etaient reunis dans la salle de leurs seances, frappes de consternation. Garat, comme ministre de la justice, etait charge du plus penible de tous les roles, celui d'aller signifier a Louis XVI les decrets de la convention. Il se rend au Temple, accompagne de Santerre, d'une deputation de la commune et du tribunal criminel, et du secretaire du conseil executif. Louis XVI attendait depuis quatre jours ses defenseurs, et demandait en vain a les voir. Le 20 janvier, a deux heures apres midi, il les attendait encore, lorsque tout a coup il entend le bruit d'un cortege nombreux; il s'avance, il apercoit les envoyes du conseil executif. Il s'arrete avec dignite sur la porte de sa chambre, et ne parait point emu. Garat lui dit alors avec tristesse qu'il est charge de lui communiquer les decrets de la convention. Grouvelle, secretaire du conseil executif, en fait la lecture. Le premier declare Louis XVI coupable d'attentat contre la surete generale de l'etat; le second le condamne a mort; le troisieme rejette tout appel au peuple; le qua
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