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dans les cours etrangeres, et de stipuler la vie ou la mort d'un condamne comme un article de traite. Il ajouta que ce serait une cruaute pour Louis XVI lui-meme, qui mourrait a chaque mouvement des armees. L'assemblee, fermant aussitot la discussion, decida que chaque membre voterait par _oui_ ou par _non_ sans desemparer. Le 20 janvier a trois heures du matin, l'appel nominal est termine, et le president declare a la majorite de trois cent quatre-vingts voix sur trois cent dix, qu'il ne sera pas sursis a l'execution de Louis Capet. Dans cet instant il arrive une lettre de Kersaint. Ce depute donne sa demission. Il ne peut plus, dit-il a l'assemblee, supporter la honte de s'asseoir dans son enceinte avec des hommes de sang, alors que leur avis, precede de la terreur, l'emporte sur celui des gens de bien, alors que Marat l'emporte sur Petion. Cette lettre cause une rumeur extraordinaire. Gensonne prend la parole et choisit cette occasion de se venger sur les septembriseurs du decret de mort qu'on venait de rendre. "Ce n'etait rien, disait-il, que d'avoir puni les attentats de la tyrannie, si on ne punissait d'autres attentats plus redoutables. On n'avait rempli que la moitie de sa tache, si on ne punissait pas les forfaits de septembre, et si on n'ordonnait pas une instruction contre leurs auteurs." A cette proposition, la plus grande partie de l'assemblee se leve avec acclamation. Marat et Tallien s'opposent a ce mouvement. "Si vous punissez, s'ecrient-ils, les auteurs de septembre punissez aussi les conspirateurs qui etaient retranches au chateau dans la journee du 10 aout." Aussitot l'assemblee, accueillant toutes ces demandes, ordonne au ministre de la justice de poursuivre tout a la fois les auteurs des brigandages commis dans les premiers jours de septembre, les individus trouves les armes a la main dans le chateau pendant la nuit du 9 au 10, et les fonctionnaires qui avaient quitte leur poste pour venir a Paris conspirer avec la cour. Louis XVI etait definitivement condamne, aucun sursis ne pouvait differer le moment de la sentence, et tous les moyens imagines pour reculer l'instant fatal etaient epuises. Tous les membres du cote droit, les royalistes secrets comme les republicains, etaient egalement consternes et de cette sentence cruelle, et de l'ascendant que venait d'acquerir la Montagne. Dans Paris regnait une stupeur profonde; l'audace du nouveau gouvernement avait produit l'effet ordinaire de la force s
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