claquemuree, apres s'etre enveloppe dans les bras d'une femme. Et quelle
femme! Les draps sont encore moites de leur contact attiedi et portent,
dans leur desordre, l'empreinte d'une nuit passee dans l'amour ..." Et
je me demandais qui pouvait etre son maitre! Et mon oeil se recollait
a la grille avec plus d'energie!... "Pendant que la nature entiere
sommeillait dans sa chastete, lui, il s'est accouple avec une femme
degradee, dans des embrassements lascifs et impurs. Il s'est abaisse
jusqu'a laisser approcher, de sa face auguste, des joues meprisables par
leur impudence habituelle, fletries dans leur seve. Il ne rougissait
pas, mais, moi, je rougissais pour lui. Il est certain qu'il se sentait
heureux de dormir avec une telle epouse d'une nuit. La femme, etonnee
de l'aspect majestueux de cet hote, semblait eprouver des voluptes
incomparables, lui embrassait le cou avec frenesie." Et je me demandais
qui pouvait etre son maitre! Et mon oeil se recollait a la grille avec
plus d'energie!... "Moi, pendant ce temps, je sentais des pustules
envenimees qui croissaient plus nombreuses, en raison de son ardeur
inaccoutumee pour les jouissances de la chair, entourer ma racine
de leur fiel mortel, absorber, avec leurs ventouses, la substance
generatrice de ma vie. Plus ils s'oubliaient, dans leurs mouvements
insenses, plus je sentais mes forces decroitre. Au moment ou les desirs
corporels atteignaient au paroxysme de la fureur, je m'apercus que ma
racine s'affaissait sur elle-meme, comme un soldat blesse par une balle.
Le flambeau de la vie s'etant eteint en moi, je me detachai, de sa tete
illustre, comme une branche morte; je tombai a terre, sans courage, sans
force, sans vitalite; mais, avec une profonde pitie pour celui auquel
j'appartenais; mais, avec une eternelle douleur pour son egarement
volontaire!..." Et je me demandais qui pouvait etre son maitre! Et mon
oeil se recollait a la grille avec plus d'energie!... "S'il avait, au
moins, entoure de son ame le sein innocent d'une vierge. Elle aurait ete
plus digne de lui et la degradation aurait ete moins grande. Il
embrasse, avec ses levres, ce front couvert de boue, sur lequel les
hommes ont marche avec le talon, plein de poussiere!... Il aspire, avec
des narines effrontees, les emanations de ces deux aisselles humides!...
J'ai vu la membrane des dernieres se contracter de honte, pendant que,
de leur cote, les narines se refusaient a cette respiration infame. Mais
lui, ni elle,
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