envi
des dons les plus rares; une seule fut oubliee, et pour se venger de
l'outrage qui lui etait fait, elle condamna Oberon a ne jamais depasser la
taille d'un nain.
[Note 1: _Les Fees au moyen age_.]
[Note 2: Memoires de M. de la Pillaye, dans le t. II de la nouvelle
serie des _Memoires des antiquaires de France_, p. 95.]
[Note 3: Bergmann, _Poemes islandais_, p. 159. Grenville Pigott, _a
Manual of Scandinavian mythology_, p. 353. Londres, 1839.]
[Note 4: Dans l'antiquite, a la naissance des enfants des familles
riches, par suite de croyances analogues a celles-ci, on
etablissait dans l'atrium un lit pour Junon Lucine.]
"Dans la legende de saint Armentaire, composee vers l'an 1300, par un
gentilhomme de Provence nomme Raymond, on parle des sacrifices qu'on
faisait a la fee Esterelle, qui rendait les femmes fecondes. Ces sacrifices
etaient offerts sur une pierre nommee la Lauza de la fada[1]."
[Note 1: Cambry, _Monuments celtiques_, p. 342.]
Les fees aimaient a suborner les jeunes seigneurs, temoin ce chant de la
Bretagne que rapporte M. de la Villemarque[1]: "La Korrigan etait assise au
bord d'une fontaine et peignait ses cheveux blonds; elle les peignait avec
un peigne d'or, car ces dames ne sont pas pauvres: Vous etes bien
temeraire, de venir troubler mon eau, dit la Korrigan; vous m'epouserez a
l'instant ou pendant sept annees vous secherez sur pied, ou vous mourrez
dans trois jours."
[Note 1: _Chants populaires de la Bretagne_, t. I, p. 4.]
Melusine suborna ainsi Raimondin pour echapper au destin cruel que lui
avait predit sa mere Pressine.
"La beaute, dit M. Maury[1], est, il est vrai, un des avantages qu'elles
ont conserves; cette beaute est presque proverbiale dans la poesie du moyen
age; mais a ces charmes elles unissent quelques secrete difformite, quelque
affreux defaut; elles ont, en un mot, je ne sais quoi d'etrange dans leur
conduite et leur personne. La charmante Melusine devenait, tous les
samedis, serpent de la tete au bas du corps. La fee qui, d'apres la
legende, est la souche de la maison de Haro, avait un pied de biche d'ou
elle tira son nom, et n'etait elle-meme qu'un demon succube."
[Note 1: _Les Fees du moyen age_, p. 53.]
"Le nom de dame du lac, dit le meme auteur, donne a plusieurs fees, a la
Sibille du roman de Perceforest, a Viviane, qui eleva le fameux Lancelot,
surnomme aussi du Lac, a son origine dans les traditions septe
|