s
tourmentes ou elle semble lutter contre la destruction, la Klage Weib se
dresse tout a coup comme un autre Adamastor, et, appuyant son bras
gigantesque sur la frele cabane du paysan, elle lui annonce par
l'ebranlement soudain de sa demeure que la mort l'a designe[5].
[Note 1: _Les Fees du moyen age_.]
[Note 2: Guillaume de Paris, _De Universo_, t. I, p. 1037. Orleans,
1674, in-fol. (Cette dame Abonde parait etre la meme que la Mab
dont Shakespeare parle dans sa tragedie de _Romeo et Juliette_.
Elle se rattache a la Holda des Allemands). Voyez G. Zimmermann,
_De Mutata saxonum veterum religione_, p. 21. Darmstadt, 1839.]
[Note 3: J. d'Arras, _Histoire de Melusine_, p. 310.]
[Note 4: Crofton Croker, _Fairy Legends and Traditions of the South
of Ireland_. Londres, 1834, in-12, part. I, p. 228; part. II, p.
10.]
[Note 5: _Spiels Archiv._ II, 297.]
Les historiens citent encore d'autres dames blanches, comme la dame blanche
d'Avenel, la _dona bianca_ des Colalto, la femme blanche des seigneurs de
Neuhaus et de Rosenberg, etc.
On donne encore le nom de _dames blanches_ aux fees bretonnes ou
_Korrigans_. Elles connaissent l'avenir, commandent aux agents de la
nature, peuvent se transformer en la forme qui leur plait. En un clin
d'oeil les Korrigans peuvent se transporter d'un bout du monde a l'autre.
Tous les ans, au retour du printemps, elles celebrent une grande fete de
nuit; au clair de lune elles assistent a un repas mysterieux, puis
disparaissent aux premiers rayons de l'aurore. Elles sont ordinairement
vetues de blanc, ce qui leur a valu leur surnom. Les paysans bas-bretons
assurent que ce sont de grandes princesses gauloises qui n'ont pas voulu
embrasser le christianisme lors de l'arrivee des apotres[1].
[Note 1: Voyez l'introduction des _Contes populaires des anciens
Bretons_, par M. de la Villemarque, p. XL, et _les Fees du moyen
age_, par M. Alfred Maury, p. 39.]
"On a aussi appele _dames blanches_, dit Reiffenberg[1], d'autres etres,
d'une nature malfaisante, qui n'etaient pas specialement devoues a une race
particuliere; telles etaient les _witte wijven_ de la Frise, dont parlent
Corneil Van Kempen, Schott, T. Van Brussel et des Roches. Du temps de
l'empereur Lothaire, en 830, dit le premier de ces ecrivains, beaucoup de
spectres infestaient la Frise, particulierement les _dames blanches_ ou
nymphes des anciens. Elles habitaient des caverne
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