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ivement, et s'efforcaient toujours de capter Augereau, en s'adressant a sa vanite, et en tachant de le rendre sensible a l'estime des honnetes gens. Cependant il fallait encore quelques preparatifs, soit pour gagner les grenadiers du corps legislatif, soit pour disposer les troupes, soit pour se procurer des fonds. On differa donc de quelques jours. On ne voulait pas demander de l'argent au ministre Ramel, pour ne pas le compromettre; et on attendait celui que Bonaparte avait offert, et qui n'arrivait pas. Bonaparte, comme on l'a vu, avait envoye son aide-de-camp Lavalette a Paris, pour etre tenu au courant de toutes les intrigues. Le spectacle de Paris avait assez mal dispose M. de Lavalette, et il avait communique ses impressions a Bonaparte. Tant de ressentimens personnels se melent aux haines politiques, qu'a voir de pres le spectacle des partis, il en devient repoussant. Souvent meme, si on se laisse preoccuper par ce qu'il y a de personnel dans les discordes politiques, on peut etre tente de croire qu'il n'y a rien de genereux, de sincere, de patriotique, dans les motifs qui divisent les hommes. C'etait assez l'effet que pouvaient produire les luttes des trois directeurs Barras, Larevelliere, Rewbell, contre Barthelemy et Carnot, des conventionnels contre les clichyens; c'etait une melee epouvantable ou l'amour-propre et l'interet blesse pouvaient paraitre, au premier aspect, jouer le plus grand role. Les militaires presens a Paris ajoutaient leurs pretentions a toutes celles qui etaient deja en lutte. Quoique irrites contre la faction de Clichy, ils n'etaient pas tres portes pour le directoire. Il est d'usage de devenir exigeant et susceptible, quand on se croit necessaire. Groupes autour du ministre Scherer, les militaires etaient disposes a se plaindre, comme si le gouvernement n'avait pas assez fait pour eux. Kleber, le plus noble, mais le plus intraitable des caracteres, et qu'on a peint tres bien en disant qu'il ne voulait etre ni le premier ni le second, Kleber avait dit au directoire dans son langage original: _Je tirerai sur vos ennemis s'ils vous attaquent; mais en leur faisant face a eux, je vous tournerai le dos a vous_. Lefebvre, Bernadotte et tous les autres s'exprimaient de meme. Frappe de ce chaos, M. de Lavalette ecrivit a Bonaparte de maniere a l'engager a rester independant. Des lors celui-ci, satisfait d'avoir donne l'impulsion, ne voulut point s'engager davantage, et resolut d'attendre le resu
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