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dans les deux conseils une minorite decidee, a laquelle se rattacheraient tous les hommes incertains, que la demi-energie irrite et eloigne, que la grande energie soumet et ramene. Ils se proposaient de faire fermer les salles dans lesquelles se reunissaient les anciens et les cinq-cents, de fixer ailleurs le lieu des seances, d'y appeler tous les deputes sur lesquels on pouvait compter, de composer une liste portant les deux directeurs et cent quatre-vingts deputes choisis parmi les plus suspects, et de proposer leur deportation sans discussion judiciaire, et par voie legislative extraordinaire. Ils ne voulaient la mort de personne, mais l'eloignement force de tous les hommes dangereux. Beaucoup de gens ont pense que ce coup d'etat etait devenu inutile, parce que les conseils intimides par la resolution evidente du directoire, paraissaient se ralentir. Mais cette impression etait passagere. Pour qui connait la marche des partis, et leur vive imagination, il est evident que les clichyens, en voyant le directoire ne pas agir, se seraient ranimes. S'ils s'etaient contenus jusqu'a une nouvelle election, ils auraient redouble d'ardeur a l'arrivee du troisieme tiers, et auraient alors deploye une fougue irresistible. Le directoire n'aurait pas meme trouve alors la minorite conventionnelle qui restait dans les conseils, pour l'appuyer, et pour donner une espece de legalite aux mesures extraordinaires qu'il voulait employer. Enfin, sans meme prendre en consideration ce resultat inevitable d'une nouvelle election, le directoire, en n'agissant pas, etait oblige d'executer les lois, et de reorganiser la garde nationale, c'est-a-dire de donner a la contre-revolution l'armee de vendemiaire, ce qui aurait amene une guerre civile epouvantable entre les gardes nationales et les troupes de ligne. En effet, tant que Pichegru et quelques intrigans n'avaient pour moyens que des motions aux cinq-cents, et quelques emigres ou chouans dans Paris, leurs projets etaient peu a redouter; mais, appuyes de la garde nationale, ils pouvaient livrer combat, et commencer la guerre civile. En consequence Rewbell et Larevelliere arreterent qu'il fallait agir sans delai, et ne pas prolonger plus long-temps l'incertitude. Barras seul differait encore, et donnait de l'inquietude a ses deux collegues. Ils craignaient toujours qu'il ne s'entendit soit avec la faction royaliste, soit avec le parti jacobin, pour faire une journee. Ils le surveillaient attent
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