FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35  
36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   >>   >|  
-Qui va la? Et M. Massarel battit en retraite a toutes jambes. Le jour se leva sans que rien fut change dans la situation. La milice en armes occupait la place. Tous les habitants s'etaient reunis autour de cette troupe, attendant une solution. Ceux des villages voisins arrivaient pour voir. Alors le docteur, comprenant qu'il jouait sa reputation, resolut d'en finir d'une maniere ou d'une autre; et il allait prendre une resolution quelconque, energique assurement, quand la porte du telegraphe s'ouvrit et la petite servante de la directrice parut, tenant a la main deux papiers. Elle se dirigea d'abord vers le commandant et lui remit une des depeches; puis, traversant le milieu desert de la place, intimidee par tous les yeux fixes sur elle, baissant la tete et trottant menu, elle alla frapper doucement a la maison barricadee, comme si elle eut ignore qu'un parti arme s'y cachait. L'huis s'entrebailla; une main d'homme recut le message, et la fillette revint, toute rouge, prete a pleurer, d'etre devisagee ainsi par le pays entier. Le docteur commanda d'une voix vibrante: --Un peu de silence, s'il vous plait. Et comme le populaire s'etait tu, il reprit fierement: --Voici la communication que je recois du gouvernement. Et, elevant sa depeche, il lut: "Ancien maire revoque. Veuillez aviser au plus presse. Recevrez instructions ulterieures. Pour le sous-prefet, SAPIN, conseiller." Il triomphait; son coeur battait de joie; ses mains tremblaient, mais Picart, son ancien subalterne, lui cria d'un groupe voisin: --C'est bon, tout ca, mais si les autres ne sortent pas, ca vous fait une belle jambe, votre papier. Et M. Massarel palit. Si les autres ne sortaient pas, en effet, il fallait aller de l'avant maintenant. C'etait non seulement son droit, mais aussi son devoir. Et il regardait anxieusement la mairie esperant qu'il allait voir la porte s'ouvrir et son adversaire se replier. La porte restait fermee. Que faire? la foule augmentait, se serrait autour de la milice. On riait. Une reflexion surtout torturait le medecin. S'il donnait l'assaut, il faudrait marcher a la tete de ses hommes; et comme, lui mort, toute contestation cesserait, c'etait sur lui, sur lui seul que tireraient M. de Varnetot et ses trois gardes. Et ils tiraient bien, tres bien; Picart venait encore de le lui repeter. Mais une idee l'illumina et, se tournant vers Pommel: --Allez vite prier le pharmacien de me prete
PREV.   NEXT  
|<   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35  
36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   >>   >|  



Top keywords:

Picart

 

Massarel

 
autres
 

docteur

 

allait

 
milice
 

autour

 

sortaient

 

papier

 

sortent


Recevrez
 

presse

 
instructions
 

ulterieures

 

Ancien

 

revoque

 

Veuillez

 
aviser
 

prefet

 

ancien


tremblaient

 
subalterne
 

groupe

 

conseiller

 

triomphait

 
battait
 

voisin

 
adversaire
 
tireraient
 

Varnetot


gardes
 

cesserait

 

faudrait

 

assaut

 

marcher

 

hommes

 
contestation
 

tiraient

 

Pommel

 

pharmacien


tournant

 

illumina

 

encore

 
venait
 
repeter
 

donnait

 

anxieusement

 

regardait

 

mairie

 

esperant