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amiliarite), qu'elle avait une envie folle de connaitre sa jeune femme et de l'aimer aussi. Au bout d'un mois, les deux nouvelles amies ne se quittaient plus. Elles se voyaient chaque jour, souvent deux fois, et dinaient tous les soirs ensemble, tantot chez l'une, tantot chez l'autre. Georges maintenant ne sortait plus guere, ne pretextait plus d'affaires, adorant, disait-il, son coin du feu. Enfin, un appartement s'etant trouve libre dans la maison habitee par Mme Rosset, Mme Baron s'empressa de le prendre pour se rapprocher et se reunir encore davantage. Et, pendant deux annees entieres, ce fut une amitie sans un nuage, une amitie de coeur et d'ame, absolue, tendre, devouee, delicieuse. Berthe ne pouvait plus parler sans prononcer le nom de Julie qui representait pour elle la perfection. Elle etait heureuse, d'un bonheur parfait, calme et doux. Mais voici que Mme Rosset tomba malade. Berthe ne la quitta plus. Elle passait les nuits, se desolait; son mari lui-meme etait desespere. Or, un matin, le medecin, en sortant de sa visite, prit a part Georges et sa femme, et leur annonca qu'il trouvait fort grave l'etat de leur amie. Des qu'il fut parti, les jeunes gens atterres, s'assirent l'un en face de l'autre; puis, brusquement, se mirent a pleurer. Ils veillerent, la nuit, tous les deux ensemble aupres du lit; et Berthe, a tout instant, embrassait tendrement la malade, tandis que Georges, debout devant les pieds de sa couche, la contemplait silencieusement avec une persistance acharnee. Le lendemain, elle allait plus mal encore. Enfin, vers le soir, elle declara qu'elle se trouvait mieux, et, contraignit ses amis a redescendre chez eux pour diner. Ils etaient tristement assis dans leur salle, sans guere manger, quand la bonne remit a Georges une enveloppe. Il l'ouvrit, lut, devint livide et, se levant, il dit a sa femme, d'un air etrange: "Attends-moi, il faut que je m'absente un instant, je serai de retour dans dix minutes. Surtout ne sors pas." Et il courut dans sa chambre prendre son chapeau. Berthe l'attendit, torturee par une inquietude nouvelle. Mais, docile en tout, elle ne voulait point remonter chez son amie avant qu'il fut revenu. Comme il ne reparaissait pas, la pensee lui vint d'aller voir en sa chambre s'il avait pris ses gants, ce qui eut indique qu'il devait entrer quelque part. Elle les apercut du premier coup d'oeil. Pres d'eux un papier froisse, gisait, jete la. Elle le r
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