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avec un groupe. J'ignore ce qui se passe. J'imagine qu'on joint tout cela au fonds commun. Je me mets a herboriser a quelque distance, en vue, pour savoir si on viendra me demander autre chose ou me remercier. Personne ne bouge. Je retourne comme par hasard de leur cote, meme silence, meme indifference. Une heure apres, j'etais au haut de la falaise et je demandais au garde-cote ce que c'etait que ces gens-la qui ne parlaient ni francais, ni italien, ni patois. Il me dit alors le nom, que je n'ai pas retenu. Dans son idee, c'etaient des Mores, restes a la cote depuis le temps des grandes invasions de la Provence, et il ne se trompait peut-etre pas. Il me dit qu'il m'avait vue au milieu d'eux, du haut de son guettoir, et que j'avais eu tort, parce que c'etaient des gens capables de tout; mais, quand je lui demandai quel mal ils faisaient, il m'avoua qu'ils n'en faisaient aucun. Ils vivaient du produit de leur peche et surtout des epaves qu'ils savaient recueillir avant les plus alertes. Ils etaient l'objet du plus parfait mepris. Pourquoi? Toujours la meme histoire. Celui qui ne fait pas comme tout le monde ne peut faire que le mal. Si tu vas dans ce pays-la, tu pourras peut-etre en rencontrer a la pointe du _Brusq_. Mais ce sont des oiseaux de passage, et il y a des annees ou ils ne paraissent plus. Je n'ai pas seulement apercu le _Paris-Guide._ On me devait pourtant bien un exemplaire; car j'y ai donne quelque chose sans reclamer aucun payement. C'est a cause de ca, probablement, qu'on m'a oubliee. Pour conclure, je serai a Paris du 20 juin au 5 juillet. Donne-moi la de les nouvelles, toujours rue des Feuillantines,97. Je resterai peut-etre davantage, mais je n'en sais rien. Je t'embrasse tendrement, mon grand vieux. Marche un peu, je t'en supplie. Je ne crains rien pour le roman; mais je crains pour le systeme nerveux prenant trop la place du systeme musculaire. Moi, je vais tres bien, sauf des coups de foudre ou je tombe sur mon lit pendant quarante-huit heures sans vouloir qu'on me parle. Mais c'est rare, et, pourvu que je ne me laisse pas attendrir pour qu'on me soigne, je me releve parfaitement guerie. Tendresses de Maurice. L'entomologie l'a repris cette annee; il trouve des merveilles. Embrasse ta mere pour moi et soigne-la bien. Je vous aime de tout mon coeur. DCXL A M. HENRY HARRISSE, A VIENNE (AUTRICHE) Nohant, 28 juillet 1867. Cher ami, Je vous ai e
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