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aient dans l'ombre a apercevoir leur ennemi. Cabieu fit resonner la batterie de son fusil. --Sacrebleu! fit-il d'un ton furieux, n'armez pas, caporal; j'ai defendu de tirer. Et, changeant de voix: --Capitaine, reprit-il, il faut en finir avec ces gueux d'habits rouges. Si nous faisons feu, il n'en echappera pas un. --Silence! repondit Cabieu. Obeissez a la consigne. --Capitaine, continua-t-il sur un autre ton, mes hommes sont impatients. Ils ne veulent plus rester au port d'armes. --Gredin! s'ecria Cabieu, ce sont les mauvais chefs qui font les mauvais soldats. Et, comme s'il eut parle au reste de sa troupe imaginaire: --Qu'on emmene cet homme! dit-il avec colere. Il n'est pas digne de se mesurer avec l'ennemi. Qu'on le conduise en prison. Il se leva, marcha avec bruit et frappa plusieurs fois la terre de la crosse de son fusil, comme pour faire croire a une lutte. Tout en jouant cette scene, Cabieu ne perdait pas de vue les Anglais. Ceux-ci paraissaient consternes. --Eh bien! s'ecria de nouveau le ruse sergent, il me semble qu'on a murmure dans les rangs! Auriez-vous la sottise de regretter le depart de cet homme? Sachez-le: ce n'est pas le nombre qui fait la force d'une armee, c'est la discipline. D'ailleurs n'etes-vous pas assez nombreux pour mettre en fuite trois fois plus d'ennemis qu'il n'y en a la a combattre?... Allons! arme bras!... Que personne ne tire avant le commandement. Les garde-cotes d'Ouistreham et de Colleville sont avertis. Ils vont venir. Attendons-les. Nous prendrons l'ennemi entre deux feux. Pas un Anglais ne remettra le pied sur l'escadre! En disant cela, il ajusta l'officier qui avait fait quelques pas dans la direction de la haie. Il lacha la detente; le buisson s'enflamma et, quand la fumee se fut dissipee, Cabieu apercut sa victime qui se debattait sur le sable de la dune. Les Anglais firent un feu de peloton sur la ligne des saules. Les balles sifflerent aux oreilles de Cabieu et casserent des branches autour de lui. --Canailles! s'ecria Cabieu d'une voix furieuse, comme s'il eut parle a ses hommes, ne vous avais-je pas defendu de tirer? Heureusement que rien n'est perdu. Nous n'avons personne de tue, et voici les garde-cotes qui arrivent. En effet, au loin, on entendit le son d'un tambour qui battait la generale. Le bruit se rapprochait; il etait formidable. On aurait dit un regiment qui s'avance au pas de course. --Voila les notres! cria Cabieu. Ne tir
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