FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121  
122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   >>   >|  
ec des eclats de voix qui faisaient resonner les vitres de la veranda, et qui devaient s'entendre dans tous les bureaux. Comme elles allaient sortir, elles virent arriver M. Vulfran qui marchait avec precaution en ne quittant pas de la main le mur du vestibule: "Qu'est-ce qu'il y a, Talouel? -- Rien, monsieur, une fille des cannetieres qui s'est fait prendre la main. -- Ou est-elle? -- Me voici, monsieur Vulfran, dit Rosalie en revenant vers lui. -- N'est-ce pas la voix de la petite fille de Francoise? dit-il. -- Oui, monsieur Vulfran, c'est moi, c'est moi Rosalie." Et elle se mit a pleurer, car les paroles dures lui avaient jusque-la serre le coeur et l'acces de compassion avec lequel ces quelques mots lui etaient adresses le detendait. "Qu'est-ce que tu as, ma pauvre fille? -- En voulant rattacher un fil j'ai glisse, je ne sais comment, ma main s'est trouvee prise, j'ai deux doigts ecrases... il me semble. -- Tu souffres beaucoup? -- Pas trop. -- Alors pourquoi pleures-tu? -- Parce que vous ne me bousculez pas." Talouel haussa les epaules. "Tu peux marcher? demanda M. Vulfran. -- Oh! oui, monsieur Vulfran. -- Rentre vite chez toi; on va t'envoyer M. Ruchon." Et s'adressant a Talouel: "Ecrivez une fiche a M. Ruchon pour lui dire de passer tout de suite chez Francoise; soulignez "tout de suite", ajoutez "blessure urgente". Il revint a Rosalie: "Veux-tu quelqu'un pour te conduire? -- Je vous remercie, monsieur Vulfran, j'ai une camarade. -- Va, ma fille; dis a ta grand'mere que tu seras payee." C'etait Perrine maintenant qui avait envie de pleurer; mais sous le regard de Talouel elle se raidit; ce fut seulement quand elles traverserent les cours pour gagner la sortie qu'elle trahit son emotion: "II est bon M. Vulfran. -- Il le serait ben tout seul; mais avec le Mince, il ne peut pas; et puis il n'a pas le temps, il a d'autres affaires dans la tete, -- Enfin il a ete bon pour vous." Rosalie se redressa: "Oh! moi, vous savez, je le fais penser a son fils; alors vous comprenez, ma mere etait la soeur de lait de M. Edmond. -- Il pense a son fils? -- Il ne pense qu'a ca." On se mettait sur les portes pour les voir passer, le mouchoir teint de sang dont la main de Rosalie etait enveloppee provoquant la curiosite; quelques voix aussi les interrogeaient: "T'es blessee? -- Les doigts ecrases. -- Ah! malheur!" Il y avait autant de compassio
PREV.   NEXT  
|<   97   98   99   100   101   102   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121  
122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   >>   >|  



Top keywords:

Vulfran

 

Rosalie

 

monsieur

 

Talouel

 
Ruchon
 

Francoise

 

passer

 
ecrases
 

doigts

 
quelques

pleurer

 

interrogeaient

 
Perrine
 

maintenant

 

curiosite

 
regard
 

enveloppee

 
provoquant
 

urgente

 

revint


blessure

 

malheur

 

compassio

 
autant
 

ajoutez

 

quelqu

 

camarade

 

raidit

 

remercie

 

conduire


blessee

 

affaires

 

autres

 

soulignez

 

redressa

 

penser

 
comprenez
 
Edmond
 
gagner
 

sortie


mouchoir
 

traverserent

 

seulement

 

trahit

 

portes

 

serait

 

emotion

 

mettait

 

revenant

 

petite