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daillan repondit qu'il allait partir. --Partir! fit le jeune duc en palissant, mais pour quelques heures sans doute?... Car vous nous restez? Vous vous etablissez ici... Nous ne nous separons plus... --Un jour, peut-etre, viendrai-je vous demander une plus longue hospitalite, repondit Pardaillan; pour le moment, il faut que je vous dise adieu... Ni les supplications de Marie Touchet, ni les larmes de Violetta, ne purent retenir le chevalier. Pardaillan, violemment emu, serra leurs mains, en disant: --Eh bien, oui, mes amis, mes chers amis, je vous promets que, si jamais je me trouve malheureux, c'est ici que je viendrai reposer ma tete, et chercher la consolation de mes vieux jours... Il les serra dans ses bras, et partit. "Maintenant, murmura-t-il quand il fut loin, je puis me vanter d'avoir vu de pres ce que c'est que le bonheur." A midi, il s'arreta dans une auberge pour diner et faire reposer son cheval. Ayant alors fouille sa ceinture de cuir, il constata qu'il ne lui restait plus que sept ecus de six livres pour faire le voyage qu'il entreprenait. "Diable! murmura-t-il avec une grimace. Et il faut qu'avec cela j'aille jusqu'a Florence... et que j'en revienne!..." Et, comme il eut besoin de fouiller dans ses fontes, il y trouva une boite assez volumineuse qui contenait une miniature, une lettre, et cinq rouleaux de monnaie. Pardaillan ouvrit les rouleaux, et constata qu'ils etaient de deux cents ecus d'or chacun. Il regarda la miniature: c'etait un portrait de Marie Touchet, du temps ou elle habitait dans la rue des Barres. Ce portrait se trouvait place dans un cadre de vieil or ou s'enchassaient douze diamants: c'etait un present de Charles IX. Alors, Pardaillan ouvrit la lettre, et voici ce qu'il lut: --Vous partez pour un long voyage. Mon cher fils, mon coeur a pense que j'avais le droit de veiller a vos frais de route, comme j'ai, en d'autres circonstances, veille aux frais de route de mon autre fils, votre frere Charles. Quant au portrait, il m'a ete donne en cette annee 1572, que vous avez peut-etre oubliee, mais dont je garde l'imperissable memoire. C'est le plus cher de tous les souvenirs qui me rattachent a celui que j'ai aime. Je vous le donne, car il vous etait destine comme etant, selon mon coeur, l'aine de mes enfants. Adieu, mon cher fils. Ce me sera grande joie et consolation de vous revoir avant de mourir... Songez-y! et que Dieu vous garde comme vous nous avez gardes... Par
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