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celle de Henri III, par exemple, puis une autre armee, celle de M. de Mayenne, puis d'autres armees encore. Mais, plus elle en detruira, plus il y en aura a detruire. Si bien qu'a la fin il ne vous restera plus de soldats, a moins que vous ne detruisiez jusqu'au dernier paysan de France, et, alors, sur quoi regnerez-vous? --Mais pourquoi? Pourquoi, monsieur? --Parce que vous vous heurtez a une passion, a la plus terrible, a la plus irreductible des passions: la passion religieuse. Le Bearnais poussa un soupir et baissa la tete. --Je crois, reprit Pardaillan, que Votre Majeste m'a compris. --C'est d'une politique simple et large comme toute politique de verite. Jamais je ne regnerai en France. --Si fait, sire, vous regnerez, mais a deux conditions. La premiere: Henri de Valois represente en France un principe. On pourra tuer le roi, mais le principe a encore la vie dure. Meme si on le decouronne, la parole du roi de France aura force de loi pour une foule de seigneurs et de bourgeois dissemines un peu partout sur la surface du royaume. Si Henri III declare que vous etes apte a lui succeder, s'il vous designe, demain, sire, la moitie de la France sera pour vous. --Monsieur, dit le Bearnais qui se leva et se promena avec agitation, vous m'expliquez avec une aveuglante clarte des choses que je me suis dites mille fois avec des reticences. Mais enfin, pour que Valois me designe, que faudrait-il faire? --Profiter de sa situation embarrassee pour lui offrir une aide spontanee: aller le trouver et lui dire: "Mon frere, vous etes malheureux, je viens a votre secours; vous n'avez pas de soldats, je vous amene les miens. --Et vous croyez que le roi de France accueillerait une telle ouverture? Monsieur, soyez franc. Oui ou non, venez-vous de la part de Henri III? --Sire, dit Pardaillan, je viens de ma part, et c'est bien assez. Mais je reponds que le roi de France vous accueillera, et que, dans sa joie, il vous designera pour son successeur... et Henri III, sire, est bien malade. --Oh! si j'en etais sur, murmura le Bearnais. --Sire, je m'engage a vous accompagner jusqu'aupres de Henri III. Si vos offres sont repoussees, je consens a etre passe par les armes! --Soit!... Eh bien, supposons la chose faite. Me voici l'allie du roi de France. Il me designe. Il meurt. J'ai pour moi la moitie de la France, comme vous disiez. Mais l'autre moitie! Devrai-je donc passer ma vie a faire la guerre civile? --La gu
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