ouhait durant sa vie.
[Note 227: Un des grands generaux de la guerre de Trente Ans, qui
guerroyait alors dans les Pays-Bas ou en Westphalie.]
[Note 228: Voir de Maistre, _Examen de Bacon_, tome I, page 94.]
[Note 229: La rose, dans l'antiquite, etait l'embleme a la fois du
plaisir et du mystere; c'est pourquoi on la suspendait aux festins:
Est rosa flos Veneris, eujus quo furte laterent,
Harpocrati matris dona dicavil Amor.
Inde rosam mensis* hospes suspendit amicis,
Conviva ut sub ea dicta taceuda sciat.
Naude, qui cite cette epigramme dans la preface de ses _Rose-Croix_, l'a
remise depuis dans son _Mascurat_, et en a fait la plus jolie page de ce
gros in-4 deg.: "La fable ancienne ou moderne dit que le Dieu d'Amour lit
present au Dieu du Silence, Harpocrate, d'une belle fleur de rose,
lorsque personne n'en avoit encore vu et qu'elle etoit toute nouvelle,
afin qu'il ne decouvrit point les secretes pratiques et conversations de
Venus sa mere; et que l'on a pris de la occasion de pendre une rose es
chambres ou les amis et parents se festinent et se rejouissent, afin
que, sous l'assurance que cette rose leur donne que leurs discours
ne seront point eventes, ils puissent dire tout ce que bon leur
semble."--Cette devotion du silence a encore inspire a Naude une jolie
epigramme, la seule meme assez gracieuse qu'on trouve dans le recueil
de ses vers. C'est un discours suppose dans la bouche d'un _Faune_ pour
avertir les promeneurs a l'entree d'un petit bois qui faisait partie de
son domaine de Gentilly:
Nunc animis linguisque viti, juvenesque favete, etc.
Avec Naude on a, en fait de sagesse, le _sub rosa_ exactement oppose
a l'_ex cathedra_.--Un moderne des plus modernes, qui, assurement, ne
connaissait pas l'epigramme et l'historiette mythologique de la _Rose_,
l'elegant et brillant comte d'Orsay, a dit un mot qui en rend a
merveille l'esprit et qui en est pour nous le meilleur commentaire.
Ruine et crible de dettes, on lui conseillait d'ecrire ses _Memoires_ et
de raconter tant de choses curieuses qu'il savait sur la haute societe,
dans laquelle il avait passe sa vie; un libraire de Londres lui
promettait bien des guinees pour cela; quelques amis meme le pressaient:
"Non, c'est impossible, repondit le comte: je ne trahirai jamais des
gens avec qui j'ai dine."--Le comte d'Orsay et Gabriel Naude! qu'importe
le costume? les galantes ames se rencontrent.]
Bien qu'en plus d'un passage de ce livre sur les
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