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les gibbosites. --Il a la langue bien pendue, souffla la bonhomme Desclavettes a l'oreille de M. Desormeaux. D'un coup de coude le chef de bureau lui imposa silence. C'etait pour lui le moment le plus interessant. Sans attendre la reponse de sa femme, M. Favoral venait d'attirer son protege devant Mlle Gilberte. --Chere fille, dit-il, monsieur Costeclar, l'ami dont je t'ai parle. M. Costeclar s'inclina plus bas et bomba encore ses epaules, mais la jeune fille le toisa d'un regard si glacial, que sa langue, toute bien pendue qu'elle fut, restait comme gelee dans sa bouche, et qu'il ne trouvait rien a balbutier, sinon: --Mademoiselle..., l'honneur..., le plus humble de vos admirateurs... Heureusement, Maxence etait debout a trois pas; il se rejeta sur lui, et lui saisissant la main, qu'il secoua: --J'espere, cher monsieur, dit-il, que nous serons bientot amis intimes. Votre excellent pere, dont vous etes la plus chere preoccupation, m'a bien souvent parle de vous. Les evenements, a ce qu'il m'a confie, n'ont pas jusqu'ici repondu a vos desirs. Bast! c'est un mince malheur a votre age. Ce n'est pas du premier coup, a notre epoque, qu'on trouve sa voie, celle qui mene a la fortune. Vous trouverez la votre. De ce moment, je mets a vos ordres mon influence et mon savoir-faire, et si vous voulez me prendre pour guide... Maxence avait retire sa main. --Je vous suis fort oblige, Monsieur, repondit-il froidement, mais je me tiens pour content de mon sort et me crois assez grand pour marcher seul... Tout autre que M. Costeclar eut ete un peu decontenance. Il l'etait si peu que c'etait a croire qu'il avait ete prevenu et s'attendait a cet accueil. Il pirouetta sur les talons et s'avanca vers les amis de M. Favoral avec un sourire trop avenant pour qu'on n'y lut pas son desir de conquerir leur suffrage. On etait alors aux premiers jours de juin 1870. Nul encore ne pouvait prevoir les effroyables desastres dont devait etre marquee la fin de cette annee fatale. Et cependant, la France etait en proie a cet indefinissable malaise qui precede les grandes convulsions sociales. Le plebiscite n'avait pas retabli la confiance ebranlee. Chaque jour les rumeurs les plus inquietantes circulaient, et c'est avec une sorte de passion qu'on recherchait les nouvelles. Or, M. Costeclar etait excellemment renseigne. Il avait du, en venant, toucher au boulevard des Italiens, le terrain beni ou chaque soir la petite B
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