FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147  
148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   >>  
prevoyait le plus leger obstacle a ce mariage, que la ville entiere appelait de tous ses voeux. Ces rumeurs, que M. Jean rapportait a son maitre, etaient trop d'accord avec les decouvertes que celui-ci avait deja faites, pour qu'il leur accordat une attention bien serieuse. En ce moment il prenait terre, et son siege etait fait. Il avait l'ensemble et le fond de sa comedie; quant aux details, il comptait fort sur les hasards de la repetition generale ou, disons mieux, de la premiere representation de son drame. A demi cache, il voyait passer sous sa fenetre les differents groupes qui s'en vont, le dimanche, aux offices de la principale eglise, et tout de suite il reconnut ses personnages: les deux demoiselles Levallois, l'une grande et seche, l'autre assez semblable a une oie endimanchee. Il reconnut le percepteur des contributions directes a la facon dont il comptait, sans le vouloir, les portes et les fenetres de chaque maison. Il fut tente de saluer maitre Urbain, le notaire. Il avait passe la quarantaine, et ses cheveux noirs etaient meles de cheveux blancs. Mais la beaute de son visage et le serieux de son regard attiraient tous les suffrages. Le petit sacripant, son voisin quasi-muet de la diligence, enharnache d'un habit vert pomme, allait et trottait menu dans la rue, interrogeant tous les visages et tres inquiet d'etre reconnu. Tout a coup, au milieu de la place, simplement vetues et cependant tres elegantes, deux dames passerent d'un pied leger. Elles semblaient se sourire l'une a l'autre. La premiere approchait de la quarantaine; elle etait de belle taille, de bel embonpoint. Ses cheveux blonds encadraient, d'une facon charmante, un calme et doux visage. Elle occupait encore le beau milieu de la jeunesse; elle avait la demarche et le maintien d'une femme honoree, a qui jamais personne, homme ou femme, n'a manque de respect. De sa main bien gantee elle tenait la main d'une jeune personne qui n'avait guere plus de seize ans, tres mignonne et cependant tres formee, avec de beaux yeux noirs. Ah! que celle-ci etait jolie et que celle-la etait charmante! --Je suis bien sur, se disait notre heros, que voici _ma cousine_ et sa niece. Helas! quel dommage! et quel crime de donner toutes ces beautes a ce faquin de Romain Rocaillou! Passez, passez, Mesdames, un homme est la qui veille sur vous. Tout a cote de la demoiselle, une petite servante au pied leste, a l'air eveille, portait leur livre de messe et leur s
PREV.   NEXT  
|<   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147  
148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   158   159   160   161   162   163   >>  



Top keywords:

cheveux

 
premiere
 

personne

 
comptait
 
visage
 

cependant

 

milieu

 

charmante

 
quarantaine
 
reconnut

maitre
 

etaient

 

occupait

 

encore

 

encadraient

 

blonds

 

appelait

 

maintien

 
mariage
 
obstacle

manque

 

jamais

 

honoree

 

demarche

 

entiere

 

jeunesse

 
simplement
 
vetues
 

elegantes

 
rapportait

inquiet

 
reconnu
 

passerent

 
approchait
 
taille
 

respect

 
sourire
 

rumeurs

 

semblaient

 
embonpoint

gantee

 

Passez

 

Rocaillou

 

passez

 

Mesdames

 

Romain

 
faquin
 

donner

 

toutes

 

beautes