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de pistolets. -- Viendrai-je vous prendre, milord? demanda le jeune homme. Sir John sourit avec melancolie. -- Inutile, dit-il; vous etes l'ami de M. de Montrevel, la route vous sera plus agreable avec lui qu'avec moi, allez donc avec lui; j'irai a cheval avec mon domestique, et vous me trouverez au rendez-vous. Le jeune officier rapporta cette reponse a Roland. -- Que vous avais-je dit? fit celui-ci. Il etait midi; on avait sept heures devant soi; Roland donna a ses deux amis conge d'aller a leurs plaisirs ou a leurs affaires. A six heures et demie precises, ils devaient etre a la porte de Roland avec trois chevaux et deux domestiques. Il importait, pour ne point etre derange, de donner a tous les apprets du duel les apparences d'une promenade. A six heures et demie sonnantes, le garcon de l'hotel prevenait Roland qu'il etait attendu a la porte de la rue. C'etaient les deux temoins et les deux domestiques; un de ces derniers tenait en bride un cheval de main. Roland fit un signe affectueux aux deux officiers et sauta en selle. Puis, par les boulevards, on gagna la place Louis XV et les Champs-Elysees. Pendant la route, cet etrange phenomene qui avait tant etonne sir John lors du duel de Roland avec M. de Barjols se reproduisit. Roland fut d'une gaiete que l'on eut pu croire exageree, si, evidemment, elle n'eut ete si franche. Les deux jeunes gens qui se connaissaient en courage, restaient etourdis devant une pareille insouciance. Ils l'eussent comprise dans un duel ordinaire, ou le sang-froid et l'adresse donnent l'espoir, a l'homme qui les possede, de l'emporter sur son adversaire; mais, dans un combat comme celui au-devant duquel on allait, il n'y avait ni adresse ni sang-froid qui pussent sauver les combattants, sinon de la mort, du moins de quelque effroyable blessure. En outre, Roland poussait son cheval en homme qui a hate d'arriver, de sorte que, cinq minutes avant l'heure fixee, il etait a l'une des extremites de l'allee de la Muette. Un homme se promenait dans cette allee. Roland reconnut sir John. Les deux jeunes gens examinerent d'un meme mouvement la physionomie de Roland a la vue de son adversaire. A leur grand etonnement, la seule expression qui se manifesta sur le visage du jeune homme fut celle d'une bienveillance presque tendre. Un temps de galop suffit pour que les quatre principaux acteurs de la scene qui allait se passer se joignissent et se saluas
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