orace chez les Latins.]
[Note 58: Edition de 1833, tome II, page 344.]
[Note 59: _Ibid._, page 344.]
[Note 60: _Ibid._, page 327.]
[Note 61: A mesure qu'il en augmente son tresor, il n'est pas
toujours sur de ne pas les avoir employes deja: "Je crois, dit-il en
un endroit, avoir deja mis ce vers quelque part, mais je ne puis me
souvenir ou."]
Il etait si en quete de ces gracieuses chansons, de ces _noels_ de
l'antiquite, qu'il en allait chercher d'analogues jusque dans la poesie
chinoise, a peine connue de son temps; il regrette qu'un missionnaire
habile n'ait pas traduit en entier le _Chi-King_, le livre des vers, ou
du moins ce qui en reste. Deux pieces, citees dans le treizieme volume
de la grande Histoire de la Chine qui venait de paraitre, l'avaient
surtout charme. Dans une ode sur l'amitie fraternelle, il releve
les paroles suivantes: "Un frere pleure son frere avec des larmes
veritables. Son cadavre fut-il suspendu sur un abime a la pointe d'un
rocher ou enfonce dans l'eau infecte d'un gouffre, il lui procurera un
tombeau."
"Voici, ajoute-t-il, une chanson ecrite sous le regne d'Yao, 2,350 ans
avant Jesus-Christ. C'est une de ces petites chansons que les Grecs
appellent _scholies_: Quand le soleil commence sa course, je me mets au
travail; et quand il descend sous l'horizon, je me laisse tomber dans
les bras du sommeil. Je bois l'eau de mon puits, je me nourris des
fruits de mon champ. Qu'ai-je a gagner ou a perdre a la puissance de
l'Empereur?"
Et il se promet bien de la traduire dans ses _Bucoliques_. Ainsi tout
lui servait a ses fins ingenieuses; il extrayait de partout la Grece.
Est-ce un emprunt, est-ce une idee originale que ces lignes riantes que
je trouve parmi les autres et sans plus d'indication? "O ver luisant
lumineux,... petite etoile terrestre,... ne te retire point encore....
prete-moi la clarte de ta lampe pour aller trouver ma mie qui m'attend
dans le bois!"
Pindare, cite par Plutarque au _Traite de l'Adresse et de l'Instinct des
Animaux_, s'est compare aux dauphins qui sont sensibles a la musique;
Andre voulait encadrer l'image ainsi: "On peut faire un petit _quadro_
d'un jeune enfant assis sur le bord de la mer, sous un joli paysage. Il
jouera sur deux flutes:
Deux flutes sur sa bouche, aux antres, aux Naiades,
Aux Faunes, aux Sylvains, aux belles Oreades,
Repetent des amours. . . . . . . . . . . . .
Et les dauphins accourent vers lui." En attendant, il avait tra
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