FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46  
47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   >>   >|  
rs, rien, mais rien. Et ce n'est pas faute d'avoir essaye. J'ai pris ce qu'il y avait de mieux dans tous les genres. Je vous assure qu'elles ont fait ce qu'elles ont pu.... Oui... certainement elles n'ont rien neglige.... Mais que voulez-vous, elles se retiraient toujours... bredouilles... bredouilles... bredouilles. "J'ai attendu alors quinze jours, trois semaines, esperant toujours. J'ai mange dans les restaurants un tas de choses poivrees, qui m'ont perdu l'estomac, et... et... rien... toujours rien. "Vous comprenez que, dans ces circonstances, devant cette constatation, je ne pouvais que... que... que me retirer. Ce que j'ai fait." M. de Courville se tordait pour ne pas rire. Il serra gravement les mains du baron en lui disant: "Je vous plains," et le reconduisit jusqu'a mi-chemin de sa demeure. Puis, lorsqu'il se trouva seul avec sa femme, il lui dit tout, en suffoquant de gaiete. Mais Mme de Courville ne riait point; elle ecoutait, tres attentive, et lorsque son mari eut acheve, elle repondit avec un grand serieux: "Le baron est un niais, mon cher; il avait peur, voila tout. Je vais ecrire a Berthe de revenir, et bien vite." Et comme M. de Courville objectait le long et inutile essai de leur ami, elle reprit:--"Bah! quand on aime sa femme, entendez-vous, cette chose-la... revient toujours." Et M. de Courville ne repliqua rien, un peu confus lui-meme. MARROCA Mon ami, tu m'as demande de t'envoyer mes impressions, mes aventures, et surtout mes histoires d'amour sur cette terre d'Afrique qui m'attirait depuis si longtemps. Tu riais beaucoup, d'avance, de mes tendresses noires, comme tu disais; et, tu me voyais deja revenir suivi d'une grande femme en ebene, coiffee d'un foulard jaune, et ballottante en des vetements eclatants. Le tour des Mauricaudes viendra sans doute, car j'en ai vu deja plusieurs qui m'ont donne quelque envie de me tremper en cette encre; mais je suis tombe pour mon debut sur quelque chose de mieux et de singulierement original. Tu m'as ecrit, dans ta derniere lettre: "Quand je sais comment on aime dans un pays, je connais ce pays a le decrire, bien que ne l'ayant jamais vu." Sache qu'ici on aime furieusement. On sent, des les premiers jours, une sorte d'ardeur fremissante, un soulevement, une brusque tension des desirs, un enervement courant au bout des doigts, qui surexcitent a les exasperer nos puissances amoureuses et toutes nos facultes de sensation physique, depu
PREV.   NEXT  
|<   22   23   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44   45   46  
47   48   49   50   51   52   53   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   >>   >|  



Top keywords:

Courville

 

toujours

 
bredouilles
 

quelque

 

revenir

 
foulard
 

coiffee

 

ballottante

 

grande

 
plusieurs

viendra

 
eclatants
 

Mauricaudes

 

vetements

 

disais

 
Afrique
 

histoires

 

surtout

 

envoyer

 

impressions


aventures
 

attirait

 
depuis
 

avance

 

tendresses

 

noires

 

voyais

 
beaucoup
 

longtemps

 

essaye


tremper
 
desirs
 

enervement

 
courant
 

tension

 

brusque

 

ardeur

 

fremissante

 
soulevement
 
doigts

facultes

 

sensation

 

physique

 

toutes

 
amoureuses
 

surexcitent

 

exasperer

 

puissances

 
premiers
 

original