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ation, joignant a une ame de feu une grande sagacite, une profonde connaissance du coeur humain, sachant penetrer les traitres sur leur char de triomphe, dans le moment ou le stupide vulgaire les encensait encore!--Les traitres_, s'ecriaient-ils, _les traitres passeront, et la reputation de Marat commence!_ Quoique le tribunal revolutionnaire ne fut pas compose alors comme il le fut plus tard, neanmoins Marat n'y pouvait etre condamne. La discussion dura a peine quelques instans. L'accuse fut absous a l'unanimite, aux applaudissemens d'une foule nombreuse accourue pour assister a son jugement. C'etait le 24 avril. Il est aussitot entoure par un cortege nombreux compose de femmes, de sans-culottes a piques, et de detachemens des sections armees. On se saisit de lui, et on se rend a la convention pour le replacer sur son siege de depute. Deux officiers municipaux ouvrent la marche. Marat, eleve sur les bras de quelques sapeurs, le front ceint d'une couronne de chene, est porte en triomphe au milieu de la salle. Un sapeur se detache du cortege, se presente a la barre et dit: "Citoyen president, nous vous amenons le brave Marat. Marat a toujours ete l'ami du peuple, et le peuple sera toujours l'ami de Marat! S'il faut que la tete de Marat tombe, la tete du sapeur tombera avant la sienne." En disant ces mots, l'horrible petitionnaire agitait sa hache, et les tribunes applaudissaient avec un affreux tumulte. Il demande, pour le cortege, la permission de defiler dans la salle. "Je vais consulter l'assemblee," repond le president Lasource, consterne de cette scene hideuse. Mais on ne veut pas attendre qu'il ait consulte l'assemblee, et de toute part la foule se precipite dans la salle. Des femmes, des hommes, se repandent dans l'enceinte, occupent les places vacantes par le depart des deputes, revoltes de ce spectacle. Marat arrive enfin, transmis de mains en mains et couvert d'applaudissemens. Des bras des petitionnaires il passe dans ceux de ses collegues de la Montagne, et on l'embrasse avec les plus grandes demonstrations de joie. Il s'arrache enfin du milieu de ses collegues, court a la tribune, et declare aux legislateurs qu'il vient leur offrir un coeur pur, un nom justifie, et qu'il est pret a mourir pour defendre la liberte et les droits du peuple. De nouveaux honneurs l'attendaient aux Jacobins. Les femmes avaient prepare une grande quantite de couronnes. Le president lui en offre une. Un enfant de quatre ans, monte
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