tion. Plusieurs departemens voisins de
la Vendee, en apprenant le succes des insurges, se crurent autorises a
envoyer des troupes pour les combattre. Le departemens de l'Herault leva
six millions et six mille hommes, et envoya une adresse au peuple de
Paris, pour l'engager a en faire autant. La convention, encourageant cet
enthousiasme, approuva la conduite du departemens de l'Herault, et
autorisa par la toutes les communes de France a faire des actes de
souverainete, en levant des hommes et de l'argent.
La commune de Paris ne resta pas en arriere. Elle pretendait que c'etait
au peuple parisien a sauver la France, et elle se hata de prouver son
zele, et de deployer son autorite en organisant une armee. Elle arreta
que, d'apres _l'approbation solennelle donnee par la convention a la
conduite du departemens de l'Herault_, il serait leve dans l'enceinte de
Paris une armee de douze mille hommes, pour marcher contre la Vendee. A
l'exemple de la convention, la commune choisit dans le conseil general des
commissaires pour accompagner cette armee. Ces douze mille hommes devaient
etre pris dans les compagnies des sections armees, et sur chaque compagnie
de cent vingt-six il devait en partir quatorze. Suivant la coutume
revolutionnaire, une espece de pouvoir dictatorial etait laisse au comite
revolutionnaire de chaque section, pour designer les hommes dont le depart
etait sujet a moins d'inconveniens. "En consequence, disait l'arrete de la
commune, tous les commis non maries de tous les bureaux existant a Paris,
excepte les chefs et sous-chefs, les clercs de notaires et d'avoues, les
commis de banquiers et de negocians, les garcons marchands, les garcons de
bureaux, etc. ... pourront etre requis d'apres les proportions ci-apres:
sur deux, il en partira un; sur trois, deux; sur quatre, deux; sur cinq,
trois; sur six, trois, sur sept, quatre; sur huit, quatre; et ainsi de
suite. Ceux des commis de bureaux qui partiront conserveront leurs places
et le tiers de leurs appointemens. Nul ne pourra refuser de partir. Les
citoyens requis feront connaitre au comite de leur section ce qui manque a
leur equipement, et il y sera pourvu sur-le-champ. Ils se reuniront
immediatement apres pour nommer leurs officiers, et se rendront tout de
suite a leurs ordres."
Mais ce n'etait pas tout que de lever une armee, et de la former aussi
violemment, il fallait pourvoir aux depenses de son entretien; et pour
cela, il fut convenu de s'adresser aux ric
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