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es qu'un pour moi. Non, certes, je n'ai pas ete mecontente des chansons. Elles me paraissent en bonne voie, et, quand il y en aura un volume, nous songerons a l'imprimer. Je suis toujours tout a votre service et, si je suis mortellement paresseuse pour ecrire des lettres, je ne le serai pas des qu'il sera question d'agir pour vous. Ainsi, comptez toujours sur moi, qui vous suis devouee a toute heure. Prenez, quand je n'ecris pas, que je dors; mais, comme l'ame ne dort jamais, je suis toujours prete a me lever et a courir pour vous. Que je vous dise d'abord ce qui concerne les petites affaires. Je me suis adressee a plusieurs journaux pour avoir de l'ouvrage. Je n'ai reussi a rien; sans quoi, je vous eusse ecrit tout de suite. Les journaux sont encombres et ne demandent que des romans. L'_Eclaireur de l'Indre_, auquel j'esperais pouvoir vous assurer quelques articles tous les ans, n'a pas le moyen de payer sa redaction, et il est certain que j'ai toujours travaille pour lui gratis. C'est en suivant la voie deja suivie, en vous assurant des souscripteurs et en faisant imprimer, au moins de frais possible, par mon intermediaire, que vous trouverez quelque profit dans votre plume. J'espere maintenant qu'avec, l'imprimerie de M. Pierre Leroux, qui fonctionne a Boussac, je pourrai vous faire avoir l'impression a bas prix, et ce sera autant de gagne. Enfin, rassemblez avec soin vos chansons, vos vers quelconques, et, pour changer un peu, pour reveiller l'appetit de vos souscripteurs, il faudrait tacher d'avoir une preface de Beranger, ou d'Eugene Sue. Je crois que ce dernier ne vous refuserait pas. Je me joindrai a vous pour l'obtenir. Enfin, pour en finir avec les affaires, j'ai un peu d'argent en ce moment. Si vous avez quelque souci, quelque souffrance, adressez-vous a moi, mon cher enfant. Je serai heureuse de les faire cesser, et, si vous y mettiez de l'orgueil, vous auriez grand tort. Ce ne serait agir ni en fils avec moi, ni en pere envers votre Solange, qui ne doit pas languir et patir quand elle a quelque part une _grand'mere_ tout heureuse de lui tendre les bras. J'ai vu a Paris, cet hiver, M. Ortolan, avec qui j'ai beaucoup parle de vous, et qui a eu occasion de rendre a un de mes amis un important service a ma requete. Il y a mis une grande bonte. Si vous lui ecriviez quelquefois, dites-lui que je m'en souviens et que je ne l'oublierai jamais. J'ai ete bien tentee cet ete de vous dire de venir me voir a Nohant
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