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l'esprit droit et genereux que revelait cet opuscule me donna l'envie de connaitre l'auteur. Je n'ai jamais eu le plaisir de voir ses parents, qui vivent dans l'aisance a quelques lieues d'Avignon; je n'ai donc jamais eu l'occasion de leur rendre le moindre service. Je n'ai pas non plus le merite d'avoir rendu personnellement service a M. Agricol, et le voyage qu'il a entrepris dans differentes provinces de France n'a pas eu pour but de me recueillir des notes et de m'envoyer des renseignements. Ce serait diminuer de beaucoup l'importance et le merite du pelerinage accompli par cet homme vertueux que de faire de lui une sorte de commis voyageur au service de mon encrier. J'ai dit, dans la preface de mon livre _le Compagnon du tour de France,_ quelle mission de paix et de conciliation M. Perdiguier s'etait imposee, en cherchant a nouer des relations avec les compagnons les plus intelligents des divers devoirs, afin de les engager a precher comme lui, a leurs freres et coassocies, la fin de leurs differends et le principe d'assistance fraternelle entre tous les travailleurs. Ce n'est pas moi qui ai suggere a M. Perdiguier l'idee genereuse de ce voyage: elle est venue de lui seul, et, si quelques ressources out ete mises par moi a sa disposition afin de lui permettre de suspendre son travail de menuiserie pendant une saison, cette petite collecte a ete l'offrande de quelques personnes penetrees de la saintete de l'oeuvre qu'il allait entreprendre et nullement, l'aumone d'une charite interessee. Dans une province ou sont fixes la famille et les amis d'enfance de M. Agricol Perdiguier, l'erreur commise dans votre feuilleton du 25 decembre a pu avoir, pour eux et pour lui, des resultats penibles, que j'aurais voulu etre a meme de conjurer a temps; quoiqu'il soit un peu tard, j'espere, monsieur, que votre loyaute ne se refusera, pas a une rectification que je demande pour ma part a votre bienveillante courtoisie, et sur laquelle j'ose compter. Agreez, monsieur, l'expression des sentiments distingues avec lesquels j'ai l'honneur d'etre, Votre tres humble, GEORGE SAND. CCLIV AUX REDACTEURS DU JOURNAL L'ATELIER, A PARIS Paris, fevrier 1846. Messieurs, La maniere detournee que vous employez pour repondre a ma lettre me parait empreinte d'un peu de passion. Nul plus que moi n'est porte a excuser la passion dirigee vers la recherche de la verite, lors meme qu'elle se
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