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ouve, prendra-t-elle la peine de se tendre a la votre ? "...J'ai des amis ici qui riraient bien s'ils lisaient par-dessus mon epaule. Ils m'attendent, en ce moment, pour diner avec des demoiselles plus betes et plus guindees que des mondaines; apres quoi on ira un instant au spectacle, puis on remangera dans un cabinet en clinquant, puis on se couchera. Ohe ! ohe ! Vive la vie ! "Plaignez-moi, pensez a moi, ecrivez-moi. Et (ceci est un secret de vous a moi) dites-moi si la douce petite compagne de votre solitude a tout a fait oublie ses amis de Paris..." _Paris, mars 1893_ "...Pourquoi, cher monsieur et ami, m'ecrire des lettres qui me mettent dans l'embarras, que je suis forcee d'oublier presque, d'avoir l'air de n'avoir point lues, pour garder le droit de vous repondre ? Je le demande a votre loyaute: si vous surpreniez une lettre d'Hector Le Tessier a votre soeur Jeanne (je ne choisis point ces noms au hasard), ecrite sur le ton de la derniere que vous m'avez adressee, seriez-vous bien satisfait ? Ne jugeriez-vous pas qu'une jeune fille veut etre plus menagee dans l'expression d'une affection, meme sincere et respectable ?... Eh bien ! j'ai le droit d'exiger les memes menagements que notre chere Jeanne. Meme dans le monde ou je vis et qui ne me convient pas plus qu'a vous, personne ne me les refuse. Ne pas les recevoir de vous me causerait un chagrin particulier. "Maintenant, ma petite gronderie est finie, je repondis a ce que, de votre lettre, je consens a avoir lu. Vous vous sentez, dites-vous, aussi loin de moi que l'est de vous le plus rustique de vos bergers. Eh bien ! moi, j'avoue me sentir tout pres de vous, cher monsieur et ami. J'ai tout de suite reconnu en vous, comme on reconnait les sites de son pays natal, les qualites que je prise entre toutes, la loyaute et la bonte, avec un peu de cette brusquerie qui va bien a un honnete homme. Plus que vous, je suis lasse des sceptiques indulgents, des resignes, des enerves qui sont la societe masculine contemporaine; aucun de ceux-la, allez ! ne me prendra jamais une pensee. C'est eux que je sens loin de moi: je suis proche des energiques, des resolus, j'allais dire des violents. Et ce que j'aime le mieux de vous, c'est justement cette ardeur un peu ombrageuse qui echauffe vos affections. Restez donc pour moi ce que vous etes: mais quand vous pensez a votre amie Maud, ne pensez qu'a elle. Oubliez ce qui l'entoure et qui, pour elle, ne compte pas. "Vous allez bientot revenir av
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